La nouvelle dynamique de l’association Éleveurs équins PACA
Le 11 mai dernier, l’association Éleveurs équins PACA organisait un concours Modèle et allures à Saint-Victoret (13), au sein des écuries de Sébastien Julien. L’occasion d’aller à la rencontre de Pascale Travada, présidente de l’association, et de faire le point avec elle sur l’élevage de chevaux dans la région.
Voilà cinq ans que Pascale Travada est à la tête de l’association Éleveurs équins PACA, autrefois appelée Semime PACA. « L’an dernier, nous avons décidé de changer le nom de l’association pour être plus explicite, Semime, ça ne parlait pas, tandis qu’Éleveurs équins est plus porteur. Nous voulions redynamiser l’association, et c’est réussi : nous avons cette année quarante-cinq adhérents, tous issus du milieu du saut d’obstacles », affirme fièrement celle qui, en plus de son rôle de présidente, est avant tout cavalière et éleveuse de puis toujours. Installée au haras de Bois Soleil à Méounes (83) depuis plus de trente ans, Pascale Travada fait naître des chevaux depuis vingt-six ans sous l’affixe “Bois Soleil”. L’an dernier, sept poulains ont vu le jour au sein de son élevage. « Tous sont destinés à la vente, soit à six mois, ce qui est difficile ici, soit après une valorisation. J’ai d’ailleurs un atout pour cela : ma fille, Jil Benedetto, qui est installée dans le Gard et valorise mes produits », confie l’éleveuse.
De multiples événements
Lors du concours organisé à Saint-Victoret mi-mai, vingt-huit chevaux étaient engagés. « Ils étaient jugés par Isabelle Durnerin et Yves Faussurier », indique Flavie Angelvin, secrétaire de l’association. « Deux juments et deux mâles de deux ans pourraient aller à Fontainebleau. Les foals sont qualifiés pour Saint-Lô », ajoute-t-elle, précisant également qu’une autre date est programmée le 6 juillet à Méounes.
Outre les concours d’élevage, Pascale Travada et tous les membres de l’association Éleveurs équins PACA ont à cœur de redynamiser l’élevage dans la région en organisant également des stages de perfectionnement à destination des éleveurs. « Chaque année, nous organisons plusieurs sessions de saut en liberté avec Eric Livenais. Ces stages ont lieu à Vallabrègues (30), et depuis cette année, à Saint-Victoret (13). Le Pas des Lanciers présente l’avantage d’une position centrale sur la région et d’un accès facile pour tous », indique la présidente. Parmi les participants, des éleveurs de toutes races, y compris de chevaux de Camargue, typiques de la région. « Les chevaux de Camargue sont très polyvalents. Ils ne feront probablement jamais du 5*, certes, mais ils sautent et sont parfaits comme chevaux d’école. Le Centre équestre d’Istres en utilise d’ailleurs beaucoup », souligne Pascale Travada. Bien qu’elle soit très orientée saut d’obstacle, l’association regroupe ainsi des éleveurs aux profils très différents.
Des problématiques propres à la région
Si le Sud-Est n’est traditionnellement pas une région d’élevage de chevaux de sport, cela peut s’expliquer par de multiples facteurs, comme le précise la présidente d’Éleveurs équins PACA. « Nos problématiques sont liées au climat et à l’éloignement. Il n’y a pas beaucoup d’herbe en Provence et le prix du foncier est très élevé. Nous sommes obligés d’acheter du fourrage même quand on a la chance d’en avoir un peu, et pour les compléments en aliments ils sont fabriqués dans les régions de production, loin de chez nous et le prix du transport fait que nous payons plus cher. » Mais pas de quoi décourager certains passionnés.
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