Napoléon Numenor sacré lors du Top Foal de Bourg-en-Bresse
L’Ain est une terre d’élevage et le Jumping International de Bourg-en-Bresse sait mettre les éleveurs à l’honneur à travers un sympathique concours de poulains de l’année : le Top Foal.
Le Top Foal, parrainé par la fromagerie Bresse Bleu, n’a rien d’une épreuve officielle mais donne une belle vitrine aux éleveurs et peut révéler avant l’heure de futurs grands compétiteurs. Yves Faussurier se souvient que plusieurs de ses poulains y ont participé avec succès, comme Gaya Farjonnière (Diamant de Semilly), qui cartonne cette année sur le circuit des 7 ans et s’imposait notamment à Fontainebleau en avril dernier. On souhaite le même avenir à Newton de Farjonnière (Colestus, Holst) et Hyndia de Farjonniere (Andiano de Semilly).
Une fine sélection
La sélection pour ce Top Foal avait été faite le 9 mai par le Syndicat des éleveurs de l’Ain, qui avait sollicité le cavalier et éleveur Stanislas Lafond, ainsi que le docteur vétérinaire Christophe Descand. Cinq poulains ont été retenus pour la présentation du dimanche, juste avant le Grand Prix du CSI4*. Comme l’an passé, le jugement a été fait par des personnalités du monde équestre mais également par le public, à l’applaudimètre.
Ludovic Gaudin, meilleur cavalier du CSI2* de cette édition 2023 et gagnant d’une saillie à hauteur de 1 000 euros offerte par BLH était de la partie. “Il faut qu’ils correspondent à l’évolution du sport moderne : des chevaux légers avec des points de force, véloces, près du sang avec de la sensibilité même s’il faut aussi des chevaux plus communs pour répondre aux besoins des amateurs”, expliquait-il. Son sentiment est en parfaite adéquation avec celui d’Yves Chauvin, ancien président du stud-book Selle Français puis de la SHF, et naisseurs de nombreux performers sous l’affixe “Courcelle”, qui confirmait qu’un regard attentif permet de déceler des qualités. “On peut déjà voir des points essentiels comme, bien sûr, le look qu’il gardera, l’orientation, etc. Il faut les regarder bouger car même si avec la croissance le poulain va évoluer, il y a des choses qui restent : un cheval qui a un très bon équilibre, de la locomotion, qui s’engage…’’
De beaux poulains aux beaux pedigrees
La génétique n’est pas un des critères de ce concours mais on remarquait, parmi les poulains, Napoli Darizol, présenté par Laurent Maure et Cloé Nury, fruit du croisement entre Crack d’Aiguilly Z (Comme Il Faut, Westf) et de Caline du Parc (Mylord Carthago), qui n’est autre que la propre sœur de Bingo du Parc, et dont la mère, Tzigane de Semilly (Diamant de Semilly), a aussi produit Jasmine du Parc (Cornet’s Prinz, Westf), vice-championne de France des 3 ans Sport.
Deux poulains issus de juments qui ont performé avec Julien Gonin étaient également de la fête. Pour produire Céleste de Saint Ex Z, Mélanie et Daniel Sublet Garin ont choisi de marier Uma du Montet (Calvaro, Holst) au jeune Casall du Forezan Z (Casall, Host), fruit de l’élevage de Jérôme Aguettaz, lui aussi étroitement associé au piquet du cavalier de Saint-Martin-du-Mont. Solène Paris-Belhomme a porté son choix sur le performer de Jeanne Sadran, Vannan (Diamant de Semilly), pour faire naître Nagano de Lara avec la bonne Ality du Phaël, ISO 153, une fille de Norman Pré Noir issue d’une souche maternelle riche en performers.
Finalement, c’est le produit présenté par Julien et Marine Blot, Napoléon Numénor (Cornet’s Prinz, Westf et Valeska de Tes Bois par Calvaro, Holst), qui a le plus séduit public et juges grâce à sa forte énergie et son look distingué avec une originale marque en tête quasi carrée !
Photo : Napoléon Numénor. Crédit : Jean-Louis Perrier.