Claudia Chauchard : « Apachi VD Biebosschen est un vrai cheval de Grand Prix »
Quinzième des championnats du monde réservés aux jeunes chevaux de sept ans, Apachi VD Biebosschen, Old (Apache, KWPN x Don Frederico, Han) a, à Ermelo, signé la meilleure performance tricolore. Sous la selle de Claudia Chauchard (qui en est co-propriétaire avec Annabel Moreau), le puissant bai brun a fait preuve de très nombreuses qualités et devrait faire parler de lui dans les années à venir. Quelques heures après sa prestation en finale, sa cavalière nous a parlé de ce hongre à l’avenir prometteur. Entretien.
Neuvième de l’épreuve qualificative vendredi, Apachi VD Biebosschen s’est aujourd’hui classé quinzième de la finale en montrant de très belles choses. Quel bilan tirez-vous de ces championnats du monde ?
Apachi s’est très bien comporté pendant ces championnats, il a été très courageux. Il a été extraordinaire lors de la première épreuve mais était un peu fatigué aujourd’hui et peut-être que moi aussi. Néanmoins, nous n’avons commis aucune grosse erreur et, rien que pour cela, je suis très fière de lui. Et puis participer à ces championnats du monde est une très bonne expérience, autant pour lui que pour moi. Notre objectif était de nous qualifier directement pour la finale lors de l’épreuve qualificative. En plus d’avoir rempli ce contrat, nous nous classions dans le top 10, ce qui est vraiment super, avant de finir parmi les quinze meilleurs jeunes chevaux du monde. Les objectifs sont atteints. Il y a eu beaucoup de choses positives durant ce week-end, et ce sont celles-ci que je souhaite retenir.
Quand et comment avez-vous rencontré Apachi VD Biebosschen ? Quelle est son histoire et la vôtre ?
C’est un cheval que j’ai trouvé aux Pays-Bas alors qu’il n’avait que quatre ans. Initialement, je ne voulais pas acheter de cheval de cet âge-là donc il n’était pas sur ma liste de chevaux à aller voir. On me l’a malgré tout présenté et, lorsque je l’ai vu, j’ai eu un coup de cœur donc je l’ai quand même monté. Il était déjà très impressionnant à cette époque-là parce qu’il avait beaucoup de force et je ne faisais donc pas trop la fière. Et finalement, une fois dessus, je n’arrivais plus à descendre tellement j’étais bien. Je suis retournée le voir une seconde fois, mes sentiments se sont confirmés donc nous l’avons acheté à la fin de ses quatre ans. Une fois arrivé à la maison, nous avons mis un peu de temps à nous mettre ensemble. Cela ne m’a pas dérangée car, naturellement, j’aime donner du temps aux chevaux. L’année de ses cinq ans a été un peu mitigée, il y a eu de très bonnes reprises en compétition et d’autres moins. La saison suivante fut meilleure, malgré une finale des championnats de France un peu décevante (le couple terminait cinquième après avoir remporté l’épreuve qualificative, ndlr). Il y a eu quelques couacs mais ce sont des choses qui peuvent arriver, surtout avec un jeune cheval qui a beaucoup de sang. Cette année-là, nous nous classions également dixièmes de la petite finale des championnats du monde avec plus de 80%, ce qui est une très belle performance. Et puis cette année, celle des sept ans, a été encore meilleure que les précédentes. J’espère que cela va continuer car Apachi VD Biebosschen est un vrai cheval de Grand Prix, il fait d’ailleurs déjà beaucoup de mouvement de ce niveau-là. Il est toujours volontaire et appliqué dans son travail et il a un mental extraordinaire. Nous y allons crescendo, en respectant son rythme et le mien, et en espérant aller le plus loin possible.
Quelles sont justement les qualités principales d’Apachi VD Biebosschen ?
Sa force. Il en a énormément. Il a également un trop très expressif et une volonté exceptionnelle.
Qu’avez-vous prévu pour la fin de la saison ?
Il va déjà avoir quelques jours de vacances en revenant de ces championnats du monde. Ensuite, notre prochain objectif est le championnat de France des sept ans, qui aura lieu au mois d’octobre au Mans. J’espère le réussir. Pour la suite, nous allons continuer à prendre notre temps, à ne pas aller trop vite. Il a très bon pas à quatre temps mais ne l’allonge pas encore de manière exceptionnelle donc nous allons notamment travailler cela. Je pense que nous débuteront également sur le Petit Tour la saison prochaine, tout en travaillant les mouvements du Grand Prix.
Photos : Apachi VD Biebosschen, ici aux côtés de sa cavalière, Claudia Chauchard, et de sa groom, Leslie Douville. Crédit : Coll.