Donatello d’Auge dans le bon tempo pour le Selle Français
Au terme d’une seconde manche à vingt-cinq partants, le final du Grand Prix 4* de Bourg en Bresse livre un final des plus classiques avec la victoire de Julien Epaillard associé à son produit maison, Donatello d’Auge.
Les cinquante chevaux choisis par les cavaliers qualifiés pour le point d’orgue du Jumping International de Bourg en Bresse offraient une très grande diversité d’origines, avec une forte prédominance d’étalons étrangers. Le père le plus représenté avec six partants n’en reste pas moins le grand sire de la famille Levallois, Diamant de Semilly. Il est le géniteur de trois des seize Selle Français au départ : le récent vainqueur du Championnat Pro 1, Amant du Château*GFE, sous la selle de David Giffon, Venizia d’Aiguilly *GL Events avec Olivier Perreau, et Catchar Mail associé à Edward Lévy. Diamant est également le père d’un des neuf ‘’Z’’ en lice, Die Hard of Roses avec Lara Tryba, de l’un des neuf Bwp, Ilex VP avec Nicolas Delmotte, et de l’un des trois sBs, Hortus d’Hoogpoort, associé à la belge Marine Scauflaire. Ilex VP a été le meilleur représentant du grand sire normand, concluant par un beau sans faute après une première manche à quatre points.
Le tiercé gagnant, avec les trois doubles sans faute de l’épreuve, est resté l’apanage des représentants du stud-book Selle Français. Et c’est sans surprise que l’on salue une nouvelle victoire pour le numéro deux mondial Julien Epaillard ! Il a largement de quoi être satisfait de la rentrée sur le haut niveau de Donatello d’Auge (Jarnac et Tequila d’Auge par Hello Pierville) qu’il a fait naître. Les deux accessits du podium s’inscrivent aussi au registre des belles histoires de l’élevage : Alexandra Francart conduit sa grise Betty du Prieuré (Dorémi, Bwp, et Calista Z par Chellano Z) au deuxième rang. Quand on interroge la cavalière sur sa monture, elle ne tarit pas d’éloge à son égard : “je l’ai achetée pouliche car j’avais monté son père Dorémi jusqu’en 3*, je n’ai même pas cherché à en savoir plus sur sa mère ! On a pris son temps pour la former, mais j’ai déjà fait des 4* avec elle. C’est vraiment une chouette jument ! Je n’ai pas d’activité d’élevage, mais quand elle en aura fini avec le sport elle ira certainement à la reproduction.” Benoit Cernin, qui était déjà à la remise des prix de l’édition 2022, est à la fête cette fois avec Dynamite du Miral (Nabab de Rêve, sBs, et Kinée du Miral par Alligator Fontaine), dix ans, née chez Charles Thellier dans le Puy de Dôme, qui en est toujours le propriétaire et ne boudait pas son plaisir à la remise des prix. “C’est mon grand-père qui a commencé l’élevage. Nous avons eu plusieurs gagnant internationaux dont Lord du Miral (Gaverdi, AC) (un des piliers des équipes de France Jeunes dans les années 80, ndla). Pour moi c’est une activité que j’exerce après ma profession de kiné, donc je me limite à deux poulinières. J’avais choisi Nabab de Rêve sur les conseils d’Olivier Perreau qui avait monté la mère de Dynamite en concours.“
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Photo : Julien Epaillard et son fils de Jarnac, Donatello d’Auge, s’imposent avec brio dans le Grand Prix 4* de Bourg en Bresse. Crédit : Jean-Louis Perrier.