CIR : Illico fait Mouche au Lion d’Angers
Après le sacre d’Honolulu Champlong chez six ans, le CIR du Lion d’Angers a été le théâtre de la victoire d’Illico Mouche chez les cinq ans, seul mâle – mais non des moindres ! – d’un top 5 où la descendance de Diamant de Semilly a frappé fort.
Avec pas moins de cent-trente-sept chevaux de cinq ans au départ, le CIR du Lion d’Angers a rassemblé l’un des plus gros effectifs, jusqu’ici, des étapes régionales organisées par la Société hippique française. Seuls vingt-deux d’entre eux sont néanmoins parvenus à signer le double sans-faute nécessaire pour figurer dans le haut du classement et grappiller des places au Top 100 : onze mâles et hongres (sur soixante-dix-sept engagés) ainsi que onze femelles.
Si l’égalité est ainsi parfaite, la victoire est finalement revenue à l’un de ces messieurs : Illico Mouche (Kannan, KWPN et Aqua Mouche par Calvaro, Holst). Né au sein de l’élevage éponyme de Julien Bellet (qui a également fait naître Iasco Mouche en 1996, ISO 167) et monté par Jérémy Floch, le jeune Selle Français noir pangaré s’était déjà distingué l’an passé en signant plusieurs sans-faute sur le circuit de formation en saut d’obstacles… Et en hunter ! C’est d’ailleurs dans cette dernière discipline (catégorie Style) qu’il avait participé à la finale de Fontainebleau, sous la selle d’Alice Princelle.. Et qu’il s’était offert son tout premier titre de champion de France ! Aussi doué que polyvalent sur un parcours d’obstacles, Illico Mouche a d’ailleurs continué à s’illustrer dans les deux disciplines cette saison, avec toujours un grand succès. Bilan avant le CIR du Lion d’Angers : treize sans-faute sur seize parcours réalisés. Et finalement, une victoire à la clé lors d’un des rendez-vous majeurs avant la grande finale. Une chose est sûre : lors de cette dernière, Illico Mouche risque d’être un concurrent à ne pas sous-estimer. D’autant qu’outre sa bonne technique, le jeune mâle a un autre atout de taille : son modèle, pour lequel il a obtenu la très bonne note de 16/20 (l’une des meilleures chez les mâles et hongres) à l’occasion de ce CIR.
Du côté du top 3 masculin
Si les deux places restantes sur le podium ont ensuite été trustées par ces dames, notons la présence d’un autre de ces messieurs dans le top 5 de ce CIR : Idagio d’Ellipse. Né chez Marie et Frédéric Busquet et monté par Robin Le Squeren, le bai est issu du croisement entre Prestigio LS*La Silla et Antigua de Nantuel, une fille d’Untouchable M, KWPN et petite-fille de la célèbre Nifrane côté maternel, qui s’est illustrée jusqu’en CSI3*, elle aussi sous la selle du cavalier des écuries d’Ellipse. Après la mère, c’est donc le fils que Robin Le Squeren a en formation, et le moins que l’on puisse dire c’est que, jusqu’ici, tout semble se passer au mieux ! Depuis le début de l’année, Idagio a en effet signé 100% de sans-faute lors des dix épreuves qu’il a courues. Durant ce CIR, le hongre n’a ainsi pas fait exception à la règle et a, une fois de plus, montré une belle régularité en plus de ses qualités intrinsèques.
Enfin, auteur de la troisième meilleure performance du côté des mâles, Iglou de Beugner se classe sixième au général. Ce fils de Candy de Nantuel*GFE et Cybèle de Beugner (Controe, Holst), né chez Philippe Monnereau, a lui fait preuve de régularité depuis le début de la saison en signant dix sans-faute sur les douze épreuves auxquelles il a pris part avec son cavalier, Eduardo Blanco. Iglou est un petit-fils, côté maternel, de Nokia de Beugner (Esterel des Bois), qui a notamment engendré Apollo de Beugner, ISO 140, et Brick de Beugner, ISO 150, tous deux par Calvaro, Holst.
Les mères “de Nantuel” se distinguent
Si l’on se penche un peu plus près sur les origines maternelles des mâles et hongres de cinq ans de ce CIR, impossible de passer à côté de l’affixe “de Nantuel” de Claire Gouin. Si Antigua de Nantuel est la mère d’Idagio d’Ellipse, Shiva de Nantuel (Baloubet du Rouet, Old) est celle d’Ice Cream de Nantuel (Luidam, KWPN), neuvième meilleur mâle et seizième au classement général, tandis que Thara Nantuel (Diamant de Semilly) est celle d’Indigo de Nantuel (Balou du Rouet, Old), vingt-troisième chez les mâles et hongres et dans le top 30 au général. Thara Nantuel, qui n’est autre que la mère du phénomène Candy de Nantuel*GFE, lui aussi très présent dans les pedigrees des jeunes chevaux de cinq ans engagés au Lion d’Angers. Au total, l’étalon alezan compte trois quatre produits chez les mâles – dont Iglou de Beugner, mentionné précédemment – et trois chez les femelles.
“I believe I can fly…”
Du côté des juments, elles sont trois à s’être classées dans le top 4 de cette épreuve, laissant la victoire à Illico Mouche, et trustant les trois places suivantes. Deuxième de l’épreuve, I Can Fly du Désert est une fille du phénomène de Nick Skelton What a Quick Star (alias Big Star) et de Earl Grey du Désert, fille de Baloubet du Rouet. Big Star x Baloubet, rien de moins que deux champions olympiques dans les origines, le pedigree de I Can Fly – qui porte bien son nom – fait rêver ! Cette toute bonne jument est née chez Laurent Aubaux, en Ille-et-Vilaine, et était cette saison aux commandes de Marc Le Berre, qui la valorise depuis le mois de mai. I Can Fly affiche de belles qualités pour le sport, ce qui n’est pas étonnant au vu de sa lignée : sa deuxième mère, Kamelia des Brumes (Robin II Z, Hann), est notamment la mère de l’excellent Vertigo du Désert (Mylord Carthago), ISO 176, qui a terminé il y a deux ans dixième en individuel lors des derniers Jeux olympiques, à Tokyo, sous la selle de Luciana Diniz. I Can Fly du Désert réalise un double sans-faute et a été crédité d’une note de 15/20 au modèle. Trentième au Top 100 SHF, la jument baie est sortie quatorze fois cette saison, et a bouclé douze parcours sans faute.
Les filles de Diamant brillent
Deux filles de Diamant de Semilly pointent ensuite au classement dont Icone d’Oscine (Diamant de Semilly x Dollar dela Pierre), sous la selle de Charlotte Caron. Là encore, bon sang ne saurait mentir puisqu’on retrouve dans la lignée maternelle d’Icone la bonne Tischna (Kayack), sa grand-mère maternelle, qui a notamment donné naissance à l’étalon Litsam (Quidam de Revel), ISO 168, que l’on a pu voir plusieurs années sous la selle du cavalier tricolore Timothée Anciaume jusqu’en CSI5*. Née, comme Litsam, au GAEC du Hameau Germain, en Mayenne, Icone est sortie cette année à douze reprises et a bouclé dix sans-faute. L’an dernier, déjà sous la selle de Charlotte Caron, la fille de Diamant était sortie à huit reprises, sans aller jusqu’au CIR. Elle obtient cette année la meilleure note au modèle, en étant jugée avec un joli 16,15/20.
Juste derrière Icone, figure Iryna Nalière AC (Diamant de Semilly x Zandor Z, Rhein), née chez Pascal Valleau dans le département de la Vienne. Iryna a démarré sa formation l’année dernière sous la selle de Benjamin Guine, et a participé à la finale bellifontaine. Elle a terminé vingtième, et a obtenu la mention “Très bon”. Cette année, cette fille de Diamant poursuit sur sa lancée, et a réalisé 100% de sans-faute (en onze sorties).
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Retrouvez toutes les photos du CIR du Lion d’Angers sur le site d’Amandine Cantet.
Photo : Illico Mouche sous la selle de Jérémy Floch s’est imposé en 5 ans, dans le CIR du Lion d’Angers. Crédit : Amandine Cantet.