Tael de Jauzif Z, Dgin du Pestel*Mili et Absolut Gold*HDC sont les nouveaux champions de France de concours complet
Ce week-end, Vittel accueillait certes une étape du circuit du Grand National FFE – AC Print de concours complet, mais également les championnats de France Pro 2, Pro 1 et Pro Élite de la discipline. Focus sur les trois champions de ce cru 2023.
Dans le championnat Pro 2, la bataille a été rude et le classement a connu quelques bouleversements. Mais ainsi sont les lois du sport qui ont, cette fois-ci, été en faveur de Tael de Jauzif Z (Taloubet Z, KWPN et Quiliane Gesmeray par I Love You) et de son cavalier, Damien Guérin, qui en est également propriétaire. Avec un score final de 32.1 points, le bai de onze ans s’est imposé avec plus de trois points d’avance sur son premier poursuivant. Une nouvelle consécration pour le duo, qui évolue ensemble depuis toujours, remportait le titre de champion de France Amateur Élite au Mans l’été dernier, se classait dixième de son tout premier international quelques semaines plus tard et n’a fait son arrivée (réussie) parmi les Pro qu’en début d’année 2023. “Ce championnat était très bien organisé, et évidemment ça fait très plaisir de gagner. Le cheval a été régulier d’un bout à l’autre comme à son habitude. Il s’est littéralement promené sur le cross qui n’était pourtant pas évident. Il progresse continuellement. Ce championnat était un bon objectif pour lui, il a montré qu’il avait vraiment sa place pour courir ici. On a gagné des épreuves Amateur Elite en fin d’année dernière, et là, on gravit encore un échelon ensemble, je suis ravi“, a tenu à précisé Damien Guérin après ce sacre.
Gratifié d’un ICC 152 l’an dernier, Tael de Jauzif Z est né dans la Sarthe, chez la famille Boumrar (d’où vient également l’étalon Udson de Jauzif, ISO 158, qui s’est illustré jusqu’en CSI3* avec Thomas Rousseau), de la belle lignée maternelle de Patine (Nithard, AA), qui a notamment engendré Kasteline, ISO 151 en 1984, et Marmande II, ISO 138 en 1983, toutes deux filles de Barigoule, AA. La dernière a quant à elle produit Balsamine Gesmeray (Almé), ISO 147 en 1998, Igor Gesmeray (Rosire), ISO 130, et Gelsemine Gesmeray (Narcos II), deuxième mère de Tael de Jauzif Z (mais également mère d’Ankara Gesmeray, qu’on a pu voir jusqu’en épreuves Pro 2) et qui s’est illustrée jusqu’en B3.
Dgin du Pestel*Mili s’impose dans le championnat Pro 1
Quelques minutes après le sacre de Tael de Jauzif Z, ce fut au tour de Dgin du Pestel*Mili (Narthago et Inascott du Lozon par Verdi) de célébrer son titre de champion de France Pro 1 sur la piste de Vittel. Sous la selle de Donatien Schauly, le bai de dix ans a su conserver son score de 29.8 points acquis lors du dressage en réalisant deux sans-fautes sur le cross et l’hippique, s’offrant ainsi la victoire. Une victoire qui a certainement un goût un peu particulier, tant elle leur a parfois échappé lors de grands rendez-vous. Car Dgin du Pestel*Mili, né chez Chantal Marie Puertolas en Normandie et gratifié d’un ISO 161 en 2021, avait notamment été sacré vice-champion de France à quatre ans puis à sept ans, et vice-champion de monde cette même dernière année. Mais le voilà enfin, le titre tant attendu (et mérité). “Je suis très content, d’abord pour mon cheval parce que c’est un chouette cheval que je monte depuis longtemps. Il avait bien couru au Lion d’Angers à sept ans, et couru des Pro Elite à huit ans. L’année dernière a été une saison un peu en deça de ce que j’avais espéré. Je ne me suis pas affolé et j’ai fait marche arrière. J’essayais de le maintenir dans un objectif mais qu’il ne faisait plus avec la manière. J’ai donc décidé de redescendre d’un niveau, pour retravailler la confiance et là ça fait plusieurs épreuves où il est plus à son aise, avec un pic de forme ici à Vittel ce qui tombe parfaitement pour le championnat. J’espère que cette épreuve va lui servir de tremplin pour retrouver le très haut niveau“, soulignait Donatien Schauly.
Côté généalogie, Dgin du Pestel*Mili est un fils du Selle Français Narthago, mais également de la Selle Français Originel Inascott du Lozon, issue de l’élevage de Laurent Vignaud, qui a engendré une petite dizaine de chevaux s’étant illustrés en saut d’obstacles, et descend de la bonne Gaie Landaise via Tamise de la Cavée (mère, notamment, de Lord du Lozon, ISO 137 en 2003).
Le triomphe d’Absolut Gold*HDC dans le championnat Pro Élite
Enfin, du côté du championnat Pro Élite, c’est un bai bien connu qui s’est imposé. Un bai de treize ans médaillé de bronze par équipe lors des Jeux olympiques de Tokyo et véritable pilier de l’équipe de France depuis plusieurs années : Absolut Gold*HDC. Toujours sous la selle de Nicolas Touzaint, le fils du célèbre Grafenstolz, Trak (qui est également, entre autres, le père du récent vainqueur du CCI5*-L de Badminton, Lordships Graffalo) et de la Pur-sang Belle Marelaise (Verglas, PS) né chez Philippe Patenotte, s’est imposé avec le score de 28.4 (acquis lors du dressage) face à son co-équipier de Tokyo, Triton Fontaine (Gentleman IV). “Je suis ravi de gagner ce titre que j’avais raté de peu l’année dernière. Absolut Gold*HDC le mérite vraiment. Avec Diabolo Menthe, qui est plus jeune, je fais 4 points sur le saut d’obstacles de ma faute, mais c’est un cheval extraordinaire. J’ai de la chance d’avoir deux chevaux de cette qualité. J’espère maintenant que les deux chevaux seront concernés par la préparation du championnat d’Europe et qu’on n’aura comme seul problème de devoir choisir entre les deux pour une sélection“, indiquait Nicolas Touzaint après sa victoire.
(avec communiqué)
Photo : Absolut Gold*HDC et Nicolas Touzaint. Crédit : FFE/PSV/Pauline Chevalier.