Simon Delestre remet le couvert à Tétouan

Le Lorrain avait déjà gagné vendredi. A Tétouan, dans le cadre de la première étape du Morocco Royal Tour, il a de nouveau été le meilleur samedi, dans le Prix de Dakhla, une épreuve ranking 150 à barrage. Et c’est toujours en selle sur sa jument de neuf ans, Olga van de Kruishoeve (El Torreo de Muze, sBs), qu’il a coiffé au poteau ses adversaires.

Un peu plus tôt dans la journée, du côté de Tétouan, l’épreuve 145 au barème A s’est conclue par un doublé belge, avec la victoire de Cyril Cools/Seahorse Z (Scendix, Han) et la deuxième place de Charlotte Philippe/Godiva S (Andiamo Z). Le Tricolore Nicolas Deseuzes a pris la troisième place, associé à son fidèle Eldorado Sunheup Z (Eldorado van de Zeshoek, Bwp). Les parcours sont signés Gregory Bodo, le chef de piste qui dessinera les parcours olympiques à Paris l’année prochaine. Une chance dont profitent les cavaliers du Morocco Royal Tour.

C’est en tout cas l’avis de Simon Delestre, vainqueur de l’épreuve phare du jour, le Prix de Dakhla, épreuve à 150 avec barrage, comptant pour le classement mondial : « Greg est pour moi l’un des meilleurs chefs de piste du circuit international et c’est une chance de l’avoir ici », a indiqué le vainqueur. « C’est un ami, il habite à dix kilomètres de chez moi, c’est peut-être un avantage (rires). Nous avons l’habitude de travailler fréquemment ensemble, il a cette subtilité de ces chefs de piste qui font la différence et qui savent construire avec finesse les parcours en fonction des chevaux au départ et on n’est jamais déçus ».

Grégory Bodo a cette subtilité de ces chefs de piste qui font la différence et qui savent construire avec finesse les parcours en fonction des chevaux au départ

Simon Delestre

C’est donc la deuxième victoire du week-end pour le cavalier français avec Olga van de Kruishoeve, sa jument belge, qui ne cesse de le surprendre : « Comme je le disais hier, c’est une jument sur laquelle nous avons beaucoup d’espoirs mais jusqu’alors, si nous n’avions pas trop de doutes sur ses capacités, le facteur vitesse était un paramètre que nous ne connaissions pas. Maintenant, je constate que c’est une jument qui est très rapide au sol, je peux toujours avancer dans la barre et elle se tient. C’est le genre de cheval qui ne piétine pas et qui ne chauffe pas et qui est ainsi plus rapide que les autres et on peut vraiment les pousser jusqu’au bout ». Et pourtant, ce n’est jamais évident de remporter un barrage lorsque l’on est le premier à en prendre le départ, sans aucun repère, alors quel était le plan ? « J’ai joué comme si je passais en dernier d’un barrage qui aurait été très rapide. Quand il y a dix chevaux derrière vous, soit l’on joue placé, soit on essaye de gagner. C’est cette dernière option que j’ai choisie car, pour être franc, j’essaye de garder mes points pour rester dans le Top 10 dans l’optique de Genève (où se déroule en décembre le Top 10, ndlr) et comme j’avais remporté ce Prix de Dakhla l’an dernier, je n’avais pas d’autre choix que de gagner ce soir » !

On ne dit jamais deux sans trois… Reverra-t-on Simon Delestre dans la même position ce dimanche dans le Grand Prix ? « Je ne fais jamais ce genre de pronostic. Olga a déjà fait un concours formidable, elle a beaucoup donné vendredi et samedi. Dimanche, elle aura un peu plus de courbatures car c’est encore une jeune jument. La faire sauter trois jours de suite lui donnera de l’endurance, mais sera-t-elle aussi fraiche, je ne sais pas. Mais c’est une jument qui a beaucoup de réserves ».

Réponse aujourd’hui, vers 19 heures à l’issue du Grand Prix, point d’orgue de cette première belle étape du Morocco Royal Tour 2023.

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