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MRT : les choses sérieuses commencent à El Jadida

Sylvia Flahaut 21 octobre 2023

Au Parc des expositions Mohammed VI, les épreuves ont commencé dès jeudi en fin de journée, mais les choses sérieuses vendredi, avec, dans le cadre du CSI4*, l’épreuve 150 au chrono. Ils étaient vingt-neuf à prendre le départ, dont quelques pilotes expérimentés.

Ce long parcours de douze obstacles, dessiné par le chef de piste suisse Gérard Lachat, était jalonné de petites difficultés techniques bien réparties sur l’ensemble du tracé. Pour jouer le chrono, il fallait opter pour quelques options assez serrées, comme un virage particulièrement court pour aller sur le vertical numéro cinq, ou sur le double numéro 10, assez fautif. Un parcours qui n’a ainsi laissé passer que sept sans faute ! Le premier parcours sans pénalité vient du couple tricolore Emeric George et son bon étalon, fils de Mylord Carthago*HN, Calisco de Terlong, tandis que quelques amazones trouvent également les clefs : la première est la Belge Virginie Thonon, qui signe un bon parcours, plus rapide qu’Emeric, avec Edgard de Prefontaine (Contact van de Heffinck, Holst). Elle est imitée par sa compatriote Marine Scauflaire/Hortus d’Hoogpoort (Diamant de Semilly), cavalière très performante à Rabat, et par l’Irlandaise Jessica Burke associée à Express Trend (Futur Trend, Old). Mais, un temps, Simon Delestre et Olga van de Kruishoeve (El Torreo de Muze, sBs) mettent tout le monde d’accord, avec un chrono passant sous la barre des soixante-dix secondes. On s’attendait alors, assez logiquement, à la victoire du couple, qui avait remporté deux victoires à Tétouan, première étape du circuit. Mais c’était sans compter sur le talent du champion d’Europe 2021, l’Allemand Andre Thieme, qui améliore le temps du couple français de plus de deux secondes aux commandes de Paule S (Perigueux, Han).

L’Allemand Andre Thieme et Paule S prennent la deuxième place de cette épreuve ranking 150. Ph. A. Renauldon

Il ne restait qu’un seul cavalier à s’élancer dans l’épreuve : le Néo-zélandais Tom Tarver-Priebe, qui avait donc toutes les informations pour savoir comment gagner. « Je sais qu’il ne fallait pas trainer pour battre des cavaliers comme Simon Delestre ou André Thieme…», a résumé le cavalier, qui est parvenu à boucler un parcours sans faute avec son gris Fiber Fresh Popeye (Cardento 933, Holst), en améliorant encore le temps du leader provisoire ! « Je suis resté dans mon plan, j’ai fait mon parcours en prenant les options que j’avais choisies à la reconnaissance et ça a marché. C’était notre jour. Et je suis particulièrement heureux car c’est ma première victoire ici, sur le MRT, et c’est un circuit que j’adore, c’est magnifique. J’espère être sincèrement être réinvité l’année prochaine ». La victoire du Néo-zélandais augure-t-elle d’une autre victoire pour son pays ce soir… « Ah oui, la demi-finale de la Coupe du monde de Rugby ! Oui, je suis fan de ce sport comme tout bon Néo-zélandais. Et je compte bien regarder le match ce soir ! Un pronostic ? Je vois une victoire de douze points des All-Blacks sur les Pumas argentins ». La suite lui a donné raison sur la victoire de son équipe, mais qui a marqué un peu plus de points que ce que la cavalier avait prévu (44-6) !

Avec une seconde et demi d’avance, le Néo-zélandais Tom Tarver-Priebe et son gris Fiber Fresh Popeye se sont brillamment imposés dans la première épreuve majeure vendredi. Ph. A. Renauldon

Avec ce même cheval, Fiber Fresh Popeye, un hongre gris de treize ans né en Nouvelle-Zélande, Tom Tarver-Priebe, trente-huit ans, avait participé à ses premiers Jeux olympiques à Tokyo en 2021. La semaine dernière, il s’était classé huitième du Grand Prix de Rabat et il enregistre vendredi à El Jadida sa cinquième victoire internationale.

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