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L’Expérience

Dominique Simonin : « J’aime garder le côté pratique et courageux du poney »

Eperon 6 mars 2023

L’élevage de poneys de sport du Rond Pré, dans les Vosges, près de Vittel, existe depuis 30 ans. Il est classé quatrième du palmarès 2022 des éleveurs de poneys publié dans le Spécial Elevage by L’Eperon. L’affixe du Rond Pré vient du nom des premiers terrains acquis par le créateur de l’élevage, Dominique Simonin, 56 ans aujourd’hui.

Les trois produits phare de l’élevage du Rond Pré sont All Best du Rond Pré, PFS (Linaro SL, DRPON, et Jingle de la Scarpe, CO, par Bel Ami du Ruère, CO), IPO 189 en 2021 et médaillé de bronze aux championnats de France As Élite Excellence 2022 avec Arwen Le Saux et membre, quelques semaines après, de l’équipe de France aux championnats d’Europe de Strzegom, Come Girl du Rond Pré, PFS (Welcome Sympatico SL, Hann, et Romance du Rond Pré, CO, par Naughty van Graaf Janshof SL, CO), IPO 167 en 2022 et gagnante en As Élite Excellence, ainsi que Circée du Rond Pré, PFS (Kooihuster Teake SL, Poney de Selle Welsh néerlandais, et Oxalysse du Carroux, CO, par Naughty van Graaf Janshof SL, CO), IPO 150 en 2022 et gagnante en As Élite.

Combien de poulains faîtes-vous naître chaque année ?

Je suis agriculteur à titre principal, gérant une exploitation de cent hectares totalement herbagée, hébergeant un centre d’insémination, et je fais naître une quinzaine de poneys chaque année, auxquels s’ajoutent, depuis une quinzaine d’années, cinq foals cheval.

Quels étalons avez-vous sélectionnés cette année et pour quelles souches ?

Je travaille essentiellement sur des souches maternelles Connemara issues de l’élevage de la Scarpe des Curraize. J’ai ainsi deux petites-filles de White Granite (la célèbre poulinière, mère, entre autres, de Dexter Leam Pondi, ndlr) et des femelles de leur descendance. Mes reproductrices comptent environ deux tiers de pures Connemara et une tiers de Ponettes Françaises de Selle issues de Connemara. Je n’ai pas encore totalement arrêté tous mes choix de croisements pour cette année 2023, mais je sais en tout cas que je resterai sur des croisements avec des poneys : je croise très rarement avec des étalons chevaux car j’aime garder le côté pratique et courageux du poney. Je sais également dores et déjà que je vais adresser deux Connemara à Linaro SL, étant donné la réussite chez moi de ce croisement qui a donné All best. Trois de mes ponettes, dont une fille de Dexter Leam Pondi, iront à Kantje’s Ronaldo SL, qui est un incroyable reproducteur, conservant assez d’os et transmettant beaucoup de sang.

Que cherchez-vous avec ces croisements ? Quels atouts voulez-vous faire ressortir chez vos produits ?

Je souhaite produire des poneys de sport dans la taille poney, issus de pères performeurs ou bénéficiant d’une production confirmée. Je ne veux pas utiliser de jeunes étalons. Ma priorité est par ailleurs de faire des poneys montables dès le départ par des enfants : je ne confie pas mes jeunes à des cavaliers professionnels, mais toujours à des enfants. J’essaye évidemment de sortir la meilleure aptitude au saut possible, même si un croisement identique ne donne pas toujours le même résultat.

Photo : Dominique Simonin avec All best du Rond Pré, à Kronenberg en septembre 2022 lors de la finale des Coupes des Nations. Crédit : Coll. D. Simonin.