Blood Diamond du Pont offre le Longines Grand Prix de La Corogne à Julien Anquetin
Les Selle Français règnent décidément en maîtres ce week-end à La Corogne ! Après la victoire de Billabong du Roumois dans l’épreuve majeure du vendredi et celle de Dzara Dorchival dans la 1,50 mètre du samedi, c’est Blood Diamond du Pont qui, avec Julien Anquetin, s’est imposé dans le Longines Grand Prix.
Quarante-cinq couples étaient, samedi soir, au départ de l’épreuve phare de la journée : le Longines Grand Prix. Si beaucoup se sont malheureusement laissés piéger par une ou plusieurs des subtilités du parcours composé de treize obstacles d’une hauteur de 1,55 mètre pour seize efforts, quinze ont néanmoins réussi à franchir la ligne d’arrivée sans aucune pénalité au compteur. Parmi eux, Billabong du Roumois (Mylord Carthago) et Harry Charles, bien partis pour une seconde victoire en terres espagnoles. Mais c’est finalement un autre Selle Français qui s’est imposé en signant le seul parcours bouclé en moins de trente-huit secondes : Blood Diamond du Pont (Diamant de Semilly), aux côtés de Julien Anquetin. Décidément très en forme depuis son retour sur les terrains de compétition en septembre dernier, le bai de douze ans né chez Matthieu Leconnetable a ainsi ajouté une nouvelle victoire à son palmarès, lui qui remportait deux épreuves du CSI4* de Saint-Lô fin octobre, dont le Grand Prix, et a permis à Julien Anquetin de prendre sa revanche sur l’épreuve majeure du vendredi à La Corogne, le duo se classait troisième.
La belle génétique française à l’honneur
En s’imposant dans ce Longines Grand Prix, Blood Diamond du Pont a de nouveau prouvé quel excellent cheval il est, mais a également mis à l’honneur la génétique française. Fils de Diamant de Semilly et de Line du Pont (Arpège Pierreville), le bai est labellisé Selle Français Originel et a dans ses veines le sang de quelques-uns des étalons les plus emblématiques du stud-book tricolore. Parmi eux, Uriel et Muguet du Manoir du côté maternel et, évidemment, Le Tot de Semilly et Grand Veneur du côté paternel. Blood Diamond du Pont est par ailleurs issu d’une belle lignée maternelle, travaillée depuis de nombreuses années par la famille Leconnetable. Sa mère, Line du Pont, a vu quatre de ses huit produits indicés à plus de 120 et l’a elle-même été durant sa carrière sportive sous la selle de Matthieu Leconnetable (avec qui elle s’est illustrée jusqu’en épreuves Pro 2). Idem pour sa grand-mère, Flore du Pont (Muguet du Manoir). Quant à son arrière-grand-mère, Oajaca du Pont (Uriel), elle a notamment engendré Voltigeuse IV (Jasmin), ISO 155, que l’on a pu voir en épreuves A1 et épreuves internationales jusqu’en 1998 sous la selle de Michel Cizeron. Bref, Blood Diamond du Pont a de qui tenir.
Callias et Mandato van de Neerheide complètent le podium
Moins rapides mais tout de même assez pour figurer sur le podium, Callias, Holst (Companiero, Holst) et l’Espagnol Jesus Garmendia Echevarria se classent deuxièmes. La grise de douze ans, née chez Sven et Lothar Völz Wöhrden en Allemagne, s’est ainsi montrée, comme chaque année, performante à La Corogne. L’an passé, elle se classait troisième d’une 1,50 mètre et, en 2022, troisième d’une 1,45 mètre. Issue d’une lignée maternelle plutôt prolifique, sa mère, S-Valona, Holst (Casco, Holst), a engendré pas moins de sept produits s’illustrant sur 1,20 mètre ou plus, dont Cascos TN (Colman, Holst), que l’on peut actuellement voir sur des épreuves 1,40 mètre avec la jeune Française Ramatou Ouedraogo.
Le podium est complété par Mandato van de Neerheide, Bwp (Emerald van’t Ruytershof, Bwp) et Christian Ahlmann. Le hongre de onze ans a ainsi de nouveau prouvé sa bonne régularité, lui qui se classait dixième du Grand Prix 5* de Rome en septembre dernier, onzième de celui du CSIO5* de Bruxelles en août – où il signait la meilleure prestation dans la Coupe des nations – et remportrait le Grand Prix du Paris Eiffel Jumping en juin. Inscrit au stud-book Bwp, Mandato a pourtant dans ses veines du sang français. A commencer par celui de Diamant de Semilly (le père d’Emerald), mais également celui de Pommeau du Heup (Helios de la Cour II), le père de sa mère, Conga van de Neerheide, petite-fille du célèbre Ramiro Z.
Et en parlant de sang français, mentionnons la cinquième place de Azaria Dinero, fille de Mylord Carthago née dans la Manche. Sous la selle de la Suédoise Evelina Tovek, la Selle Français signe une nouvelle bonne performance après sa onzième place dans l’épreuve majeure du vendredi.
Les descendants de Toulon et les Holsteiner dans le Top 10
Enfin, soulignons, dans le Top 10, la présence de deux produits de l’étalon Bwp Toulon : F One Usa, KWPN, quatrième avec l’Italien Lorenzo de Luca, et Dywis HH, Holst, sixième avec le Néerlandais Maikel van der Vleuten. Ce dernier comptait d’ailleurs deux autres compatriotes inscrits au stud-book Holstein dans le Top 10 : Callias, deuxième, et C Vier 2, Holst (Cardento, Holst), huitième avec Isabella Russkof.
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