Le Département de la Manche met en place un nouveau plan d’actions pour 2023-2027

Suite au vote en séance plénière le 15 décembre dernier, le Département de la Manche a validé un nouveau plan d’actions concernant la filière équine pour la période 2023-2027. Objectifs : structurer et développer la politique équine départementale et mesurer son impact sur le territoire. Au total, six orientations et vingt sous-objectifs composent le Plan cheval à l’horizon 2027.

Avec près de 6000 emplois et 1900 entreprises liés à la filière équine, plus de 1200 élevages et 35 000 équidés,123 établissements équestres, 15 hippodromes ou encore 176 jours d’événements équestres, la Manche est indéniablement un territoire phare pour la filière… Et compte bien le rester. “Le Département de la Manche poursuit l’accompagnement de la filière équine pour en faire un vecteur d’attractivité, tout en préservant son caractère patrimonial et identitaire. Dans ce cadre, un travail de bilan et de diagnostic puis de concertation a été mené, afin d’actualiser, avec les acteurs locaux de la filière équine, les préconisations du Plan cheval 2019-2021 dans le but de répondre concrètement aux enjeux liés à cette filière tels que l’élevage, le sport, l’environnement, l’action sociale, la culture, mais aussi le tourisme, l’attractivité, l’emploi et l’aménagement du territoire“, indiquait l’institution départementale par voie de communiqué.

Six grandes orientations

Piloté par le groupe de travail dédié à la filière équine et composé d’Alain Navarret, Hervé Agnès, Yvan Taillebois, Véronique Martin-Morvan, Jean-Marc Frigout ainsi que Sonia Larbi, le Plan cheval 2023-2027 comprend six grandes orientations :

1. Accompagner une filière équine responsable et actrice de l’aménagement du territoire en encourageant la démarche de transition durable au sein des structures équestres et lors de rassemblements d’équidés (environnement, bien-être, innovation), en répondant aux enjeux sanitaires de la filière équine, notamment en contribuant au décloisonnement des sous-filières par le partage d’expériences, ainsi qu’en développant le cheval utilitaire dans les communes et intercommunalités du territoire.
2. Faire du cheval un véritable vecteur d’attractivité du département en plaçant le pôle hippique de Saint-Lô comme capitale française du cheval de sport et en faire un site démonstratif en termes de transition écologique, en promouvant la filière équine dans son intégralité auprès des habitants et vers l’extérieur (touristes, nouveaux arrivants), ainsi qu’en développant le tourisme à cheval et renforçant la notoriété de la Manche en tant que destination équestre.
3. Rendre le cheval accessible à tous les Manchois, de la pratique de l’équitation à la découverte du patrimoine et des métiers en faisant découvrir aux écoliers le monde du cheval dans sa diversité, en démocratisant la pratique de l’équitation et faire connaitre les métiers du cheval aux collégiens, en sensibilisant aux métiers du cheval le public éloigné de l’emploi et en faisant (re)découvrir le cheval aux habitants par le biais d’animations sportives et culturelles, en particulier à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris.
4. Développer la médiation équine en faveur des publics vulnérables et la démarche inclusive en facilitant l’accès au « cheval thérapeutique » au public en perte d’autonomie, en développant la pratique de l’équitation pour les personnes en situation de handicap et en difficulté sociale, et en intégrant les publics vulnérables au sein des dispositifs d’aide portés par la collectivité et des actions en faveur de la filière équine.
5. Favoriser l’entrée dans la compétition équestre et l’excellence sportive en soutenant les compétitions équestres de haut niveau, en particulier les concours nationaux et internationaux de saut d’obstacles, discipline phare du territoire, en contribuant au maintien des associations et accompagner la formation des bénévoles du milieu du cheval, et en encourageant le sport amateur et la passerelle entre le niveau club et le niveau amateur.
6. Préserver le savoir-faire équestre et le berceau d’élevage en conservant son rang de premier producteur de Selle Français et de poneys de sport en soutenant les éleveurs et les évènements de promotion de l’élevage, en accompgnant, en tant que berceau historique du trot, le secteur des courses hippiques, fort vecteur d’économie et d’emploi, en promouvant le Cob Normand et l’âne du cotentin, nos deux races patrimoniales, et en préservant le maillage d’hippodromes et d’équipements équestres, une ressource dans un contexte de diminution des déplacements.

Au total, 1,2 million d’euros par an sera consacré à la filière équine.

(avec communiqué)