Serge Lecomte visé par un signalement pour non dénonciation de violence sexuelle
Selon les informations du journal Le Monde, plusieurs présidents de fédérations sportives sont soupçonnés de déclarations erronées devant une commission d’enquête parlementaire. Parmi eux, le président de la Fédération française d’équitation, Serge Lecomte.
Les journalistes du média Le Monde ont publié un article jeudi 4 janvier, intitulé Six dirigeants de premier plan du sport français visés par des signalements pour parjure : “au terme de six mois d’investigations, la commission d’enquête parlementaire sur les défaillances (violences sexistes et sexuelles, malversations et problèmes de gouvernance) des fédérations françaises de sport présentera, le 16 janvier, son rapport de synthèse, voté à huis clos à l’Assemblée nationale le 19 décembre 2023“, indique l’article. “Après avoir mené quatre-vingt-dix auditions d’acteurs du mouvement sportif (dirigeants et cadres de fédération, élus, associations) sous serment, cette commission a relevé moult approximations, omissions volontaires, mensonges, versions à géométrie variable. A ce jour, elle a émis, le 26 décembre, six signalements à la justice pour parjure, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale“, relate Le Monde.
Non-dénonciation de violences sexuelles et sexistes
Selon les informations obtenues par nos confrères et confirmées par le parquet de Paris, cette vague de signalements à la justice vise le président de la Fédération française de tennis (FFT), Gilles Moretton, pour un présumé arrangement concernant des éléments financiers. Serge Lecomte, président de la FFE, Gwenaëlle Noury, présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG), l’ex-patron de la Fédération française de judo et disciplines associées (FFJDA) et actuel secrétaire général de la Fédération internationale de judo, Jean-Luc Rougé, le directeur juridique de la Fédération française de football (FFF), Jean Lapeyre, et le directeur général de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep), Fabien Canu, sont également concernés par cette affaire. “Ces cinq personnes sont soupçonnées par les parlementaires de n’avoir pas dénoncé des faits de violences sexuelles et sexistes dont elles auraient eu possiblement connaissance“, indique Le Monde.
Quelle suite ?
Selon nos confrères, à charge au procureur de Paris de donner ou non une suite pénale à ces différents signalements. « Ces signalements sont pour le moment en attente d’attribution aux sections compétentes », a précisé le parquet aux journalistes du Monde. “Pendant plusieurs semaines, la commission a effectué un travail de vérification sur la base des procès-verbaux d’auditions ; elle n’a pas encore achevé ses recoupements et devrait transmettre à la justice, en janvier, d’autres signalements“, relatent nos confrères. Affaire à suivre donc…