Nous avons testé pour vous… Le masque anti-stress Fenwick
Chaque mois, la rédaction de L’Eperon vous propose des tests produits, visant à vous éclairer dans votre pratique équestre et vous aider à faire les bons choix. Pour démarrer cette nouvelle rubrique, nous avons testé pour vous le masque anti-stress pour chevaux Fenwick.
S’il est bien un produit sur lequel nombre d’avis ont dû être demandés au préalable avant d’être acheté par les cavaliers, c’est bien ce fameux masque qui affuble la tête de plus en plus de chevaux en compétition. Pourquoi donc transformer nos montures en Dark Vador ? Eh bien, ce masque, décrit comme anti-stress, propose une technologie permettant aux chevaux de ressentir moins d’anxiété et d’aborder notamment les compétitions avec davantage de sérénité. “Le titane liquide contenu dans le masque a différentes propriétés lui permettant d’amoindrir les émotions débordantes de certains équidés”, expose la société Fenwick. “Ce masque permet notamment grâce au magnétisme de rassurer les chevaux peureux et d’apaiser les chevaux nerveux […] Cet accessoire peut être utilisé à l’entrainement ou en compétition pour la concentration, mais également au paddock ou dans le transport pour le calme. Il peut être porté 24/24h et 7/7j sans effet néfaste sur le comportement de votre cheval.” A moins d’avoir entrepris des recherches ciblées sur le sujet ou d’échanger avec un expert scientifique qui vous démontrera par A + B les effets du titane sur votre cerveau, la meilleure méthode pour démontrer l’efficacité de ce masque était donc de le tester.
Des avis de cavaliers qui divergent
Avant de procéder à l’achat (comptez en moyenne cent vingt euros tout de même), nous avons donc demandé quelques avis d’utilisateurs, qui ont pour le moins divergé. “Un vrai changement”, “légèrement améliorateur”, “j’ai laissé tomber”, nous ont indiqué les cavaliers interrogés. Pas très éclairant tout cela, d’autant plus que l’on sait bien que, forcément, l’effet placebo peut tronquer la réalité des choses et le réel impact de cet ustensile. Nous avons donc décidé de le tester sur Grisette*, neuf ans, jument de sport Oldenburger, courant en épreuves Amateur Élite.
Une préparation dans le calme
Pour la première utilisation, le choix a été fait de lui faire porter le masque durant le trajet pré concours, ce qui a équivalu à une durée d’environ trois heures avant l’épreuve. Pour contextualiser, la compétition était l’une des premières de l’année, avec une température relativement basse et donc un paddock de chevaux assez joyeux. Première constatation : Grisette se montre extrêmement calme à la descente du camion, lors de sa préparation sur le parking camions de Villers-Vicomte. La jument se montre généralement toujours un peu stressée lorsqu’elle pose le sabot en dehors de chez elle et, à Villers, force est de constater qu’elle ne prête pas grand intérêt à ce qui se passe autour d’elle. Sa préparation se fait ainsi dans le calme, sa longe de licol est posée sur son encolure, Grisette ne bouge pas et fait objectivement preuve d’une certaine sérénité.
Un premier essai concluant
En route pour le paddock, Grisette reste calme et se montre moins aux aguets que d’accoutumée. Elle est dans sa bulle, décontractée, sans se focaliser sur ce qui l’inquiète habituellement. Dans le manège d’échauffement de Villers-Vicomte, relativement étroit et où elle mettait le sabot pour la première fois, la jument se montre irréprochable, à son affaire et fait fi des comportements imprévus de ses congénères. En piste, même constat. “C’est une jument qui regarde ce qui se passe hors du terrain”, confie son cavalier. “Elle ne regarde pas les obstacles et les soubassements, mais va avoir tendance à s’effrayer d’une banderole ou d’éléments extérieurs.” Sur la piste principale, Grisette demeure calme et ne fait pas attention à ce qui pourrait l’effrayer en temps normal. Elle boucle un joli parcours, avec décontraction.
Doser l’utilisation
La première utilisation du masque est donc assez probante et a eu un effet visible sur la jument en compétition. On a cependant pu remarquer que Grisette s’habituait à cet équipement au fil du temps, et que cet effet, très marqué lors du premier test, s’est légèrement estompé par la suite. Le parti a alors été pris de doser l’utilisation : lors des concours de trois jours, par exemple, le masque est utilisé lors de la première journée puis rangé. Cela permet à la jument de s’habituer à la configuration des lieux et de fouler une première fois la piste dans le calme. Le phénomène d’accoutumance est alors réduit lors du port du masque.
Si le test s’est avéré plutôt probant sur Grisette, il faut garder à l’esprit que tous les chevaux sont différents et qu’ils ne ressentent pas la même chose. Certains seront sans doute plus sensibles aux effets de ce masque que d’autres.
*jument tenant à garder l’anonymat
Avis aux marques : dans le cadre du développement de cette nouvelle rubrique, n’hésitez pas à nous solliciter pour le test de l’un de vos produits par la rédaction de L’Eperon, et envoyez-nous un mail à redaction@leperon.fr