L'E
L'Echo

Les étalons poneys ont rendez-vous au Lion d’Angers 

Emilie Dupont 26 janvier 2024

Le 3 mars prochain, Le Lion d’Angers accueillera la treizième édition du Salon des étalons poneys. Organisé par la Fédération des poneys des Pays de la Loire (FPPL), ce rendez-vous fait désormais partie des immanquables pour les éleveurs de la région, comme l’explique Charlie Garreau, membre de la FFPL. 

Début mars, les éleveurs de poneys ont de nouveau rendez-vous au Lion d’Angers pour un salon qui leur est dédié. Depuis quand ce dernier existe-t-il ?

Initialement, dans les Pays de la Loire, les Haras Nationaux du Lion d’Angers et de La Roche-sur-Yon organisaient chaque année des présentations de leurs étalons. Petit à petit, les Haras Nationaux se sont désengagés de l’organisation de ces manifestations en laissant la possibilité aux associations de prendre les rênes de cet événement. Cela a été le cas pour la Fédération des poneys des Pays de la Loire entre 2005 et 2010. C’est comme cela que tout a commencé, avec toujours, au départ, des étalons propriétés des Haras Nationaux ainsi que des étalons privés. En 2012, l’événement a réellement commencé à prendre de l’ampleur, notamment car nous avions invité des éleveurs et étalonniers installés au-delà des Pays de la Loire. Aujourd’hui, le salon est toujours ouvert aux étalons venus de toute la France. La seule condition est qu’ils soient autorisés à reproduire dans une race poney.

Cela fait donc une dizaine d’années que la FPPL organise ce salon. Y a-t-il une édition qui a été particulièrement marquante ?

Je crois que l’année qui nous a le plus marqués, nous les organisateurs, mais aussi le public, c’est celle de 2015, lors de laquelle nous avions accueilli le champion d’Europe Quabar des Monceaux, PFS. Cette année-là avait aussi été celle de nos premiers records, avec une cinquantaine d’étalons présentés.

D’ailleurs, combien d’étalons attendez-vous cette année ?

Toujours une cinquantaine, venue principalement des Pays de la Loire et régions limitrophes. La majorité est orientée saut d’obstacles, mais nous avons aussi plusieurs étalons de concours complet et de dressage. De nombreuses races sont également représentées : cela va du Shetland au New Forest, en passant évidemment par le Poney Français de Selle, le Welsh, le Connemara, etc. Cela permet à un large panel d’étalonniers de présenter leurs protégés et de bénéficier de retombées économiques grâce au salon, mais également au public et aux éleveurs de découvrir et/ou admirer tous types de poneys. D’ailleurs, l’ensemble des présentations d’étalons sont retransmises en direct et en vidéo sur nos réseaux sociaux, afin de permettre à ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement d’observer eux aussi ces étalons.

Quel est le programme de cette édition 2024 du Salon des étalons poneys ?

Il sera similaire à celui de 2023. Nous mettons un point d’honneur à présenter les étalons deux fois par jour, afin que le public qui n’a pas pu venir le matin lors de la présentation en main puisse les voir l’après-midi durant la présentation monté sur le plat ou à l’obstacle. Cela permet de les voir en mouvement. Il sera également possible de les observer dans les boxs flambant neufs du Lion d’Angers, situés juste à côté de la carrière. L’idée est vraiment que chaque étalon ait une visibilité importante. D’ailleurs, tous seront répertoriés dans notre catalogue étalon, qui sera tiré à près de cinq cents exemplaires pour le salon.

Y aura-t-il quelques nouveautés ?

Jusqu’en 2022, le Salon était organisé au sein du manège du Lion d’Angers. L’an passé, nous avons fait le choix de tout faire en extérieur et il en sera de même cette année. Cela permet de voir les chevaux d’une manière différente, d’avoir un peu plus de place et de proposer un parcours de cinq à six obstacles dans de meilleures conditions. Comme chaque année, nous récompensons aussi ceux que nous appelons les “champions de la FPPL”, c’est-à-dire les poneys nés dans les Pays de la Loire qui se sont démarqués sur les finales d’élevage en 2023. En 2024, pour la première fois, nous récompenserons également les cavaliers Jeunes des Pays de la Loire qui se sont distingués lors des dernières finales Jeunes poneys en saut d’obstacles, concours complet, dressage et hunter.

Cette année, le Salon des étalons poneys aura lieu quelques jours seulement après celui de Saint-Lô. Cela ne vous porte-t-il pas préjudice ?

Auparavant, nous organisions notre événement avant celui de Saint-Lô. Depuis que nous avons fait le choix de tout faire en extérieur, nous avons reculé notre date afin d’avoir des conditions météorologiques plus clémentes. Certes, ces deux rendez-vous restent un peu rapprochés dans le calendrier, mais il n’y a pas vraiment de concurrence entre le Salon des étalons de Saint-Lô et le nôtre. Nous ne visons pas tout à fait la même clientèle, le même public. 

Outre ce Salon des étalons poneys, quels sont les autres événements organisés par la FPPL ? 

L’objectif de la FPPL est de fédérer les éleveurs des Pays de la Loire, leur proposer des événements pour valoriser leurs produits. Nous comptons actuellement plus de cent-trente adhérents. Il faut savoir que nous sommes la deuxième région en nombre de naissances de poneys en France, derrière la Normandie. Nous avons chaque année plusieurs manifestations : ce salon et des concours de modèles et allures, dont le Grand régional, ouvert aux foals, poulinières et poneys de un, deux et trois ans. Cette année, il aura d’ailleurs lieu le week-end du 22 et 23 juin, toujours sur le site du Parc départemental de l’Isle Briand au Lion d’Angers. Chaque année, nous accueillons environ deux cents poneys. C’est l’un des plus gros régionaux de France. Nous avons également tout un circuit dédié aux poulinières et aux foals, avec un concours local par département. La finale aura lieu le week-end du 20 et 21 juillet. 

Avis aux éleveurs, étalonniers et propriétaires d’étalons poneys : les engagements pour le Salon du Lion d’Angers se font sur le site de la SHF jusqu’au 29 janvier. Buvette, restauration et village exposants sur place. Réservation de stands encore possible.

Crédit photo à la une: Coll. Fédération des poneys des Pays de la Loire (FPPL)