Donatello d’Auge et Julien Epaillard s’offrent leur neuvième victoire en Grand Prix à Bordeaux
Et de vingt victoires internationales – dont neuf en Grands Prix – pour Donatello d’Auge ! En s’imposant avec brio, sous la selle de Julien Epaillard, dans celui de Bordeaux cet après-midi, le fils de Jarnac a prouvé qu’en 2024, c’était toujours lui le meilleur cheval du monde.
Vingt-huit couples (seulement) étaient engagés dans le Grand Prix dominical de Bordeaux cet après-midi. Et il n’a pas été difficile de définir lequel d’entre eux partait avec le statut de grand favori. Qui d’autre que celui qui a été sacré meilleur cheval de l’année 2023 et son incroyable pilote ? Premier duo à signer un sans-faute en première manche, Donatello d’Auge, SFO (Jarnac, SF) et Julien Epaillard ont, sans surprise et malgré leur rôle d’ouvreur lors du barrage, réitéré leur performance, serrant toujours plus les virages et bouclant leur tour avec un chronomètre de 38.70 secondes. Autant dire que les deux fusées n’ont, avec un tel parcours, laissé que très peu de chances à leurs trois concurrents. Ainsi, comme souvent, à la fin, ce sont Julien et Donatello qui l’ont emporté. Si le suspens n’a pas été grandiose cet après-midi sur la piste de Bordeaux, le bonheur de voir cet incroyable duo gagner fut, lui, bel et bien présent pour tous les amateurs de sport et spectateurs français.
“Un grand luxe”
“Je suis vraiment content. Même s’il est toujours délicat de passer en premier lors du barrage, Donatello a très bien sauté. J’ai essayé d’être le plus rapide possible et il a répondu présent“, a souligné le Normand qui avait déjà remporté le Grand Prix de la Ville d’Amsterdam le week-end dernier avec une certaine Dubaï du Cèdre, SFO (Baloubet du Rouet, SFO). “Ils ont ainsi tous les deux gagné un Grand Prix 5* en ce début d’année, après la pause post CHI de Genève. Voir qu’ils reviennent autant en forme aussi rapidement c’est génial et de bon augure pour le reste de la saison. Ils vont de nouveau avoir trois semaines de pause, avant de reprendre les concours à Royan, puis au Saut Hermès et à ‘s-Hertogenbosch. J’ai tellement de chance d’avoir deux chevaux comme eux, de ce niveau-là. Ceci dit, cela n’est pas uniquement dû à la chance, c’est exactement le genre de chevaux que nous essayons de faire naître dans notre élevage et, concernant Dubai, nous avons réussi à la garder à nos côtés grâce à un fond d’investissement mis en place fin 2022. Auparavant, on me confiait beaucoup de chevaux dans un but commercial, aujourd’hui j’ai la chance de pouvoir me consacrer au haut niveau, donc ce n’est évidemment plus du tout la même gestion ni les mêmes objectifs. Je suis autonome et indépendant, je choisis moi-même le programme de mes chevaux et, il faut le dire, c’est un grand luxe.”
Deux Irlandais à la poursuite d’un couple français
Si Donatello d’Auge et Julien Epaillard ont été les auteurs du meilleur tour lors du barrage, ils ne sont cependant pas les seuls à avoir signé un double sans-faute dans ce Grand Prix. Deux couples irlandais l’ont également fait : Brooklyn Heights, Bwp (né Jorden van de Kruishoeve par Nabab de Rêve, Bwp) et Denis Lynch, deuxièmes avec un chronomètre de 40.15 secondes, ainsi que Nikey HH, Bwp (Emerald van’t Ruytershof, Bwp) et Jessica Burke, qui concluent leur aventure bordelaise à la troisième place (soit la meilleure performance de leur carrière commune), après s’être classés huitièmes du Grand Prix Coupe du monde hier.
A noter que ces deux chevaux irlandais partagent un autre point commun que celui de défendre les couleurs de l’île d’Emeraud : être issus d’une bonne lignée maternelle. Brooklyn Heights est l’un sept produits (avec un certain Fantomas de Muze, Bwp) de Cordula de Laubry, Bwp (For Pleasure, Han) à s’être illustré sur 1,60 mètre, tandis que onze chevaux ayant couru des épreuves à 1,40 mètre ou plus sont issus de la même souche Nikey HH.
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