L'E
L'Echo

Valentin Besnard : « Si je peux faire du 5*, je ne m’en priverai pas »

Sylvia Flahaut 19 février 2024

Entre ses jeunes chevaux et ses montures d’âge, Valentin Besnard, trente-deux ans, mène bien sa barque et parvient à équilibrer son activité entre formation et sport de haut niveau. Dimanche, en compagnie de sa Diamantina Beaufour (Diamant de Semilly), il a pris la deuxième place du Grand Prix 4* d’Opglabbeek, en Belgique.

Vous avez repris la saison il y a deux semaines, en Belgique. Cela se passe visiblement bien…

Oui, Diamantina n’avait pas sauté depuis Equi Seine, en novembre dernier. Elle se comporte très bien en indoor, et j’ai choisi de recommencer la saison à Lier, en Belgique, il y a quinze jours. J’ai également fait tourner Farfelue de Beaufour (Air Jordan, Old), une autre jument qui appartient à Michel Lescanne, avec de bons moyens et un caractère en or, un peu plus précoce que Diamantina.

Diamantina est votre jument de tête. Pouvez-vous nous parler un peu d’elle ?

C’est la propre soeur de Dynastie de Beaufour, qui tourne en 5* sous la selle de la cavalière canadienne Beth Underhill, et que j’ai montée auparavant jusqu’en CSI4*. À la différence de sa soeur, Diamantina est un peu moins précoce et éprouvait beaucoup de stress lorsqu’elle était en piste. J’ai fait de multiples parcours “à blanc” pour lui permettre de descendre en pression et de se décontracter. Depuis le milieu d’année dernière, elle y parvient. C’est une excellente jument, avec beaucoup de qualité. Elle est très agréable à monter. Mais il y avait ce problème de pression, elle avait en quelque sorte besoin de banaliser le concours. Elle a encore de l’émotion quand elle entre en piste, mais c’est beaucoup mieux. Elle avait déjà réalisé une très bonne fin de saison 2023, en prenant notamment la quatrième place du Grand Prix 4* d’Equi Seine. C’est une jument qu’on nous a beaucoup demandée, à Michel Lescanne ou à moi. Pour l’instant, il n’est pas tellement question de la vendre. C’est une jument qui, je pense, peut encore évoluer.

Outre Diamantina, qui est l’une de vos montures les plus âgées, vous avez des chevaux qui vous paraissent prometteurs…

Oui, j’ai notamment un très bon groupe de chevaux de neuf ans, avec Farfelue, dont je parlais tout à l’heure. Farfelue est beaucoup plus précoce que Diamantina et elle a un caractère en or. Je dispose également de Fellow de Beaufour (Diamant de Semilly), également né chez Eric Levallois, et qui lui appartient encore, ainsi que Feeric Batilly (Quaprice Boimargot Quincy, Holst), appartenant à Karine Heudron. Ce sont des chevaux qui présentent beaucoup de qualités, et avec lesquels je veux prendre le temps, même si Farfelue est prête à tourner sur de plus grosses épreuves. J’ai également un bon lot de chevaux de sept ans : Hello du Gué (Cicero Z), née chez Eric Pézet et appartenant à Eric Levallois, une jument formidable, Hugoline du Gué (Intouchable, KWPN), également née chez Eric Pézet et qui lui appartient encore, ainsi que Macho Man*GFE (Kannan, KWPN), étalon qui appartient au Groupe France Élevage. Il est question de garder Hugoline pour le sport, car c’est une top jument. De façon générale, Eric Péze nous aide et nous soutient beaucoup. J’ai bien conscience d’avoir beaucoup de supers chevaux dans mes écuries, et je souhaite vraiment me montrer à la hauteur de la qualité de ce piquet.

Justement, quels sont vos objectifs sportifs ?

Quand on commence à goûter aux CSI4*, on y prend vite goût ! Bien évidemment, j’espère bien faire évoluer tous ces bons chevaux et en former pour le haut niveau, c’est l’objectif. Si je peux faire du CSI5*, que je suis assez bon pour cela et que je dispose des montures me le permettant, je ne m’en priverai pas ! Mais je ne souhaite en aucun cas me départir de mon activité de formateur de jeunes chevaux, car j’aime vraiment ça. Il faut donc parvenir à allier les deux et on sait que ce n’est pas toujours simple ! Mais, cette année, j’ai de la chance, les jeunes chevaux qui me sont confiés sont assez gentils et faciles. J’ai une petite dizaine de cinq ans, et trois six ans. Nous avons, avec Pauline (Paris, ndlr), une trentaine de chevaux dans nos écuries de Biéville-Quétiéville, située juste à côté de Notre Dame d’Estrée.

Quels sont vos prochains déplacements ?

Je vais me rendre au salon des étalons ce week-end, et je pense que j’irai ensuite au Grand National d’Auvers.

Crédit photo à la une: Coll. privée