Le Syndicat national des cochers professionnels, créé il y a trente ans, est devenu le 1e juillet, le Syndicat national des professionnels de la traction animale (SNPTA). Son fondateur, Jean-Louis Cannelle, agriculteur bio et éleveur de Comtois dans le Doubs, apporte des précisions.
L'Eperon : Pourquoi cette réforme ?
Jean-Louis Cannelle : Le syndicat ambitionne de regrouper tous les métiers utilisant le cheval attelé : outre les cochers et les débardeurs, les prestataires de service intervenant dans les vignes, les espaces verts, les espaces maraîchers et agricoles... Cela représente 300 à 400 entreprises en France. On n’a plus affaire à des individus passionnés mais à des sociétés pouvant employer 5 à 6 personnes, comme les calèches de Versailles ou celles qui travaillent dans les vignobles du Bordelais.
Quels sont vos objectifs ?
Représenter et défendre les professionnels auprès des instances régionales, du ministère de l’Agriculture et de l’Europe. Il faut aussi assurer l’expertise en matière de formation professionnelle et de création d’entreprise. Rappelons que nous sommes le pays qui dénombre le plus de chevaux de traits en Europe et que la France en compte neuf à elle toute seule.
Pour quelles raisons défendez-vous l'utilisation des chevaux ?
Avant tout pour préserver les sols, et donc de protéger l'environnement. Le cheval a toute sa place à côté des engins motorisés. Et puis, on n’a jamais vu un gamin caresser une tondeuse : dès que le cheval sort il crée du lien social…
Qui peut aspirer à pratiquer la traction animale ?
C'est un univers mixte, sauf peut-être chez les débardeurs où les femmes sont plus rares. Pas mal de jeunes arrivent, munis de leur "certificat de spécialisation des utilisateurs de chevaux attelés", délivré par une dizaine de centres de formation en France. Et tous trouvent facilement un débouché.
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