Betty Boop du Neuhof sacrée championne de France des 4 ans
Elle avait déjà fait forte impression jeudi dans l’épreuve prélimiaire en décrochant la seule moyenne au-dessus de la barre symbolique des 90%. Ce samedi à Fontainebleau, la très élégante Betty Boop du Neuhof a confirmé tout son talent et a été sacrée championne de France des 4 ans.
Arrêt. Salut. Explosion de joie. Il n’y avait plus de doute. C’était elle la nouvelle championne de France des 4 ans : Betty Boop du Neuhof, DSP (Baron, Han). Sous la selle de Diogo Pinto, lors de cette dernière reprise, toute en élégance et en justesse, la baie a de nouveau conquis le public ainsi que les juges, qui lui ont attribué les notes de 8.7 pour le trot, 8.8 pour le pas, 9.5 pour le galop, 8.5 pour la disponibilité et 9 pour les perspectives d’avenir, soit une superbe moyenne de 89%, qui vient compléter celle de 90.20% obtenue lors de la reprise préliminaire et la note de 15.6 reçue pour le modèle. “Ce qui nous a surtout séduit, c’est son galop“, affirmait Jean-Michel Roudier. “Elle avait une amplitude, une élasticité, un rebond et un équilibre magnifiques. Son trot est très élégant, très élastique et très ample également. Elle a des postérieurs qui décollent tellement fort du sol… Elle est très stable, en confiance avec son cavalier, garde un très léger contact permanent. Et il y a une incroyable qualité de travail dans l’échelle de progression ! Elle a vraiment un très grand potentiel“, ajoutait le juge, qui est ainsi venu récompenser le travail du cavalier de Betty Boop, mais également celui de son éleveuse et propriétaire, Mélanie Gutzwiller.
Une histoire atypique
Le hasard fait parfois bien les choses, et ce n’est certainement pas Mélanie Gutzwiller qui dira le contraire. “Betty Boop est une fille de l’étalon Hanovrien Baron, que j’ai découvert d’une manière un peu particulière“, commence l’éleveuse. “J’assistais à une vente aux enchères de génisses en Alsace et je me suis retrouvée à discuter avec un Allemand, qui était en fait le naisseur de Baron. Je connaissais cet étalon, mais pas plus que ça donc, par curiosité, j’ai ensuite été regarder des vidéos de lui. Il m’a finalement beaucoup plu, donc je l’ai utilisé l’année d’après sur ma jument Felicity du Neuhof, BAWUE (Furstenball, Old).” Un heureux hasard, qui a ainsi permis à la belle Betty Boop de voir le jour. Une chose est sûre : à ce moment-là, Mélanie Gutzwiller ne s’attendait pas à ce que cette jolie pouliche allait lui faire vivre par la suite. “Betty est inscrite au stud-book allemand du DSP car j’habite à quinze minutes de la frontière. Elle a participé à un concours de foals en Allemagne, mais c’est une autre pouliche de notre élevage qui l’avait remporté. À deux ans, elle a temporairement rejoint les écuries de Diogo avant d’être sacrée vice-championne de France à cette année-là… Et de conserver son titre à trois ans en liberté mais également d’être sacrée championne des juments montées !” Plus encore, il y a quelques semaines, Betty Boop s’illustrait sur la piste d’Ermelo, dans une épreuve réservée aux chevaux de quatre ans, organisée en parallèle des championnats du monde Jeunes chevaux. Un moment très fort pour Mélanie Gutzwiller, ainsi que Diogo Pinto. “C’était une expérience très enrichissante. Je pense qu’il n’aurait pas réalisé l’exploit d’aujourd’hui s’il n’avait pas été à Ermelo“, confie l’éleveuse. “Là-bas, le niveau était très élevé et les juges étaient très regardants sur la façon dont le cavalier présentait son cheval. Malheureusement, Betty n’a pas obtenu les notes auxquelles nous nous attendions, mais cela a permis à Diogo d’apprendre beaucoup de choses. Suite à cette échéance, pendant un mois, il a notamment travaillé à présenter la jument plus en équilibre, ce qui, je pense, lui a permis de gagner aujourd’hui.” Et si la nouvelle championne de France a assurément de grandes qualités physiques, avec beaucoup d’élégance, de souplesse et trois très belles allures, Mélanie Gutzwiller précise que, mentalement, c’est également une pépite. “Sa qualité principale, c’est vraiment son caractère. C’est un amour, comme sa mère. Je pense que c’est le côté Fürstenball qui ressort“, explique l’éleveuse. Bref, Betty Boop du Neuhof semble ainsi avoir tout pour elle et pour briller dans les années à venir.
Olexus NA pour le titre de vice-champion de France
Lui aussi a indéniablement fait forte impression à Fontainebleau cette semaine. Sous la selle de Maxime Collard, Olexus NA, KWPN, fils de l’olympique Painted Black, KWPN et de Izzy Lady NA, OES (Lord Leatherdale, KWPN) né aux Pays-Bas chez N.A Den Rooijen, a décroché ce samedi la très belle moyenne de 87.40% et le titre de vice-champion de France des 4 ans, grâce à un 8.2 pour le trot, trois 9 pour le pas, le galop et les perspectives d’avenir, ainsi qu’un 8.5 pour la disponibilité et un 16.2 au modèle. “Il nous a vraiment séduit“, soulignait Jean-Michel Roudier. “Au trot, il était peut-être un peu plus fatigué dans son dos que lors de la première reprise“, précisait également le juge, conscient que les 35 degrés du jour à Fontainebleau n’ont pas été simple à supporter pour les chevaux présents lors de cette finale. “Néanmoins, le pas était très ample, très élastique, avec une bonne régularité, une magnifique amplitude et un dos qui fonctionne superbement. Le galop était très montant, symétrique aux deux mains, avec une belle propulsion. Il développait et revenait en gardant le même équilibre, le même contact et la même mise en main. Les perspectives d’avenir sont excellentes.” De superbes commentaires, une moyenne générale pour le championnat de 86.57% et un très beau titre de vice-champion de France qui ont assurément ravi la cavalière d’Olexus, Maxime Collard, ainsi que sa propriétaire, Marietta Almasy, et qui viennent conclure une belle première saison de compétition.
La belle remontée de Zubito Jiva
Cinquième avant cette ultime reprise et après avoir obtenu la moyenne de 83.80% jeudi, Zubito Jiva, Westf (Zoom, Han et For Royal, Han par Floriscount, Old) a, ce samedi, réalisé ce que l’on appelle une belle remontée dans le classement. En signant une reprise vraiment très plaisante et en obtenant les notes de 8.2 au trot, 8.5 au pas, 8.8 au galop, 9 pour la disponibilité et 8.7 pour les perpsectives d’avenir, soit une moyenne de 86.40%, le bai né chez Adolf Theo Schurf en Allemagne s’est finalement offert une très belle troisième sous la selle d’Elsa Maulet. Il conclut son championnat avec une moyenne générale de 85.37%, un 15.7 au modèle et la mention “Élite”.
Outre Betty Boop du Neuhof, Olexus NA et Zubito Jiva, quatre autres jeunes chevaux ont d’ailleurs obtenu cette mention “Élite” : First Kiss Majishan, Han (Fursten Look, Han x Weltmeyer, Han), cinquième de ce championnat sous la selle de Charlotte Chalvignac-Vesin, Erna Emilia, Han (Emilio Sanchez, Han x Dancier, Han), sixième et montée par Claudia Chauchard, Daredevil de Hus, Han (Don Juan de Hus, KWPN x Rubin Royal, Old), septième avec Jessica Michel-Botton, ainsi que l’impressionnant Jorian Star de Hus, SF (Don Juan de Hus, KWPN x Sandro Hit, Old), huitième et également monté par Jessica Michel-Botton.
Don Juan de Hus, père le plus représenté
Comme souvent ces dernières années au sein de la jeune génération des chevaux de dressage, Don Juan de Hus s’impose comme le père le plus représenté chez les 4 ans 2023 avec trois descendants (dont deux “Élite”). Étaient également présents deux produits de l’Hanovrien Zoom (dont le médaillé de bronze), ainsi que deux représentants de l’Allemand Secret, dont Secret Dream, Han, neuvième de ce championnat. Globalement – et sans surprise -, les étalons allemands étaient largement majoritaires dans les pedigrees des engagés de ce championnat des 4 ans, devant les KWPN – sans surprise également.
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