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Bond Jamesbond de Hay et Gregory Wathelet s’offrent le Grand Prix Coupe du monde de Lyon

Emilie Dupont 5 novembre 2023

Quel dénouement pour l’édition 2023 de l’étape Coupe du monde de Lyon ! Alors que Julien Epaillard, grâce à Dubai du Cèdre, semblait bien parti pour remporter le très convoité Grand Prix pour la deuxième année consécutive, c’est finalement à Bond Jamesbond de Hay et Grégory Wathelet – auteurs de deux superbes parcours – qu’est revenue la victoire !

Du beau sport et du suspens. Voilà ce qu’a, ce dimanche après-midi, offert le Grand Prix Coupe du monde de Lyon. Et cela, dès la première manche. Les cinquante couples engagés se sont tout d’abord affrontés sur un parcours technique, exigeant et nécessitant de conserver attention et énergie jusqu’au dernier obstacle. Si bien qu’ils ne sont que quatorze à avoir franchi la ligne d’arrivée sans aucune pénalité au compteur. Objectif pour treize d’entre eux : être plus rapide et plus précis que Julien Epaillard et Dubai du Cèdre, SF (Baloubet du Rouet, SF), déjà vainqueurs de l’épreuve majeure du vendredi, afin d’empêcher le Normand de remporter ce Grand Prix pour la seconde année de suite.

De la chance… Mais pas à tous les coups !

Alors que, comme beaucoup l’avait anticipé, les très en forme Dubai du Cèdre et Julien Epaillard ont pris la tête des opérations après leur ultime tour, il faut néanmoins préciser que cela ne s’est pas fait sans un petit peu de chance. En première manche tout d’abord : alors que le mur semblait près à s’effrondrer, toutes les briques sont finalement restées. Puis au barrage, où la barre de l’oxer FEI est, on ne saurait expliquer comment, restée sur les taquets malgré le coup donné par l’alezane née chez Sylvain Pitois. Mais la chance n’a pas suivi le duo jusqu’au bout. Du moins, jusqu’au passage de Bond Jamesbond de Hay, SF (Diamant de Semilly) et Grégory Wathelet.

Dubai du Cèdre et Julien Epaillard. Ph. PSV.

Enchaînant les obstacles avec une fluidité et une rapidité quasi exemplaires, le duo franco-belge a en effet réalisé le parcours en tout point parfait : aucune faute et, incroyable mais vrai, près de deux dixièmes plus rapides que les grands favoris ! S’il restait encore deux couples à passer, aucun d’entre eux n’est parvenu à faire mieux que Grégory Wathelet et le beau bai né chez Jean-Luc L’helgouarc’h, à qui est donc revenue la victoire. Leur première en 5*. « Les barrages ne sont pas encore le point fort de mon cheval. Nous n’en avons pas beaucoup couru », indiquait pourtant le Belge, qui monte le bai (auparavant sous la selle de Kevin Staut) depuis moins d’un an. « Mais dès la première ligne, j’ai senti qu’il avait envie de jouer le jeu et qu’il était avec moi. Alors j’ai tenté le tout pour le tour. Je suis fier de lui. Nous continuons à apprendre à nous connaître. Je le découvre d’ailleurs plus agile que ce que je ne pensais. On s’approche donc peu à peu de la réalité », ajoutait-il.

Bond Jamesbond de Hay et Grégory Wathelet. Ph. PSV.

Un podium 100% Selle Français

Si, ce soir, l’excellente Dubai du Cèdre s’est ainsi fait voler la vedette (par un cheval breton lui aussi, qui plus est !), elle n’a cependant pas démérité, comme le soulignait son cavalier. « Je suis très satisfait du comportement de Dubai. Depuis les championnats d’Europe, elle a franchi un cap. Elle est de plus en plus régulière et fait une super fin de saison. » Le duo aura par ailleurs d’autres occasions de prendre sa revanche, et notamment peut-être lors de la finale du circuit. « Pour la suite, je fais de la finale Coupe du monde Longines FEI un objectif. Je vais alterner les étapes entre Dubai, Donatello et une autre jument que j’ai récupérée il y a peu de temps », précisait Julien Epaillard.

Enfin, pour conclure ce podium, l’expression “jamais deux sans trois” est de mise. Si la victoire s’est notamment jouée entre deux Selle Français, c’en est un troisième qui complète le trio de tête ! Auteur d’un beau double sans-faute mais légèrement moins rapide, Dallas Vegas Batilly, SF (Cap Kennedy, Holst), née chez Jean-Claude Viollet, et Ben Maher se classent troisièmes. « Je suis très content de ma jument. Je voulais enlever une foulée entre le 1 et le 2 mais je n’ai pas réussi, ce n’était donc pas aussi fluide que j’aurais voulu. J’ai essayé d’aller le plus vite possible en sachant qu’il restait encore Julien à venir. Au final, c’est Grégory qui a été imbattable. Bravo à lui ! », affirmait le Britannique, fair play.

Dallas Vegas Batilly et Ben Maher. Ph. PSV.

Quatre duos tricolores dans le Top 10

Si Dubai du Cèdre et Julien Epaillard ont de nouveau porté haut les couleurs de la France sur l’un des plus beaux rendez-vous du monde, ils ne sont néanmoins pas le seul duo français à s’être remarquablement illustré dans ce Grand Prix. Car il faut également souligner le beau double sans-faute du puissant Cordial, Holst (Casall, Holst) et de Mégane Moissonnier, qui se classent sixièmes. Auteurs d’un sans-faute en première manche mais pénalisés de quatre points au barrage, Dexter de Fontenis Z (Diarado, Holst) et Simon Delestre sont quant à eux septièmes, tandis que Brazyl du Mezel, SF (Haloubet de Gorze, SF) et François-Xavier Boudant – duo qui, disons le, est en ce moment en très grande forme et en constante progression – sont neuvièmes après, eux aussi, quatre points lors du barrage.

Enfin, bien qu’il ne soit pas dans le Top 10 de ce Grand Prix, soulignons tout de même le beau tour d’un couple qui s’annonce très prometteur : Jordan Molga M, KWPN (Etoulon VDL,KWPN) et Nicolas Delmotte. L’étalon de 9 ans, sous la selle du Tricolore depuis le mois de juillet dernier et auparavant monté par le Portuguais Rodrigo Giesteira Almeida, a cette semaine montré un beau potentiel et de bons moyens. Une nouvelle recrue à suivre.

Pour consulter les résultats complets, cliquez ici.

(avec communiqué)

Crédit photo à la une: PSV