CIR Cluny : L’élevage de la Folie s’impose chez les quatre ans
Après Auvers, Pompadour, le Lion d’Angers, Rosières-aux-Salines et Saint-Lô, les jeunes chevaux avaient, cette semaine, rendez-vous à Cluny et Compiègne pour deux nouvelles étapes des CIR. Du côté de Cluny, chez les quatre ans tout d’abord, l’élevage de la Folie était à la fête avec deux représentants sur les deux plus hautes marches du podium.
Avec un total de près de cent-dix chevaux engagés dans le CIR réservé aux quatre ans, Cluny a, comme souvent, accueilli l’un des plus grands rassemblements de la saison. Quarante-cinq femelles, quarante-huit mâles et quatorze hongres ont ainsi défilé sur la piste mardi et mercredi, avec pour objectif le double sans-faute. Et ils sont quarante-deux à avoir relevé le défi, à commencer par les deux protégés de la famille Bourgeot (21), Jelywilly et Julius de la Folie.
Deux chevaux, des dizaines de points de commun
Une chose est sûre, à l’heure qu’il est, la famille Bourgeot doit encore vivre un grand moment de joie. Peut-être s’est-elle même dit qu’un tel résultat, “c’était de la folie”. Car voir deux de ses protégés sur un même podium, cela a de quoi rendre heureux ! D’autant plus quand l’un d’entre eux remporte un championnat régional.
Celle qui s’imposait mercredi dans le CIR réservé aux chevaux de quatre ans de Cluny se prénomme d’ailleurs Jelywilly de la Folie. Auteure d’un double sans-faute et gratifiée de la note de 16,1/20 au modèle, cette fille du Holsteiner Chilli Willi – qui avait notamment remporté le Grand Prix 5* de Chantilly en 2018 et celui de Doha l’année suivante avec le Belge Nicola Philippaerts – et de la Selle Français Une Folie (Idéal de la Loge), Jelywilly est une soeur utérine du tout bon Canabis de la Folie (Action Breaker, Bwp), ISO 144, qui s’est illustré jusqu’en CSI3* avec Julia et Léona Mermillod Baron, puis en CSI4* avec David Giffon. Sa grand-mère, Osmose de Cotte (Cosmos), a notamment produit Verveine de Sury (If de Merze), ISO 169, que l’on a pu voir à haut niveau, et notamment sur des épreuves Coupe du monde, dans les années 2000 sous la selle d’Edouard Couperie, ainsi qu’Une de Sury, propre soeur de Verveine, ISO 142 et arrière-grand-mère de Jelywilly. Bref, cette dernière a donc dans ses veines le sang de plusieurs chevaux s’étant distingués à haut niveau et semble avoir, côté génétique, tout pour réussir.
Quant à Julius de la Folie, deuxième de ce CIR de Cluny, il est pour sa part issu du célèbre Mylord Carthago et de la jument maison Caféine de la Folie (Diamant de Semilly). Un croisement qui, comme celui de Jelywilly, mêle le sang de deux grands champions. Mais ce n’est pas le seul point commun que le bai a avec la gagnante de ce CIR. S’ils n’ont pas la même mère, les deux descendent cependant de la même lignée maternelle, celle de Juste Une Folie (Voltaire, Han), leur grand-mère commune, qui a notamment produit Ptite Folie (Hermès de Reve), ISO 148, que l’on a beaucoup vu en CSI2*. Autre point commun entre Jelywilly et Julius (qui a obtenu la note de 16,5 au modèle) : tous les deux ont réalisé un excellent début de saison sous la selle de David Bourgeot, avec dix sans-faute sur dix parcours pour Jelywilly et neuf sans-faute sur dix parcours pour Julius. Prometteurs, voilà ce que semblent donc également être les deux protégés de l’élevage de la Folie.
Les mâles s’emparent du top 5
Si la première place de ce CIR a donc été trustée par l’une de ces dames, la suite du top 5 est exclusivement masculine. Derrière Julius de la Folie, Jones de la Mure se classe troisième, avec un double sans-faute et la note de 15,9 au modèle. Né chez Beatrice Drigeard Desgarnier (42) et monté par François Vintejoux, ce fils de Qlassic Bois Margot et Carmen, Old (Sable Rose) réalise une nouvelle bonne performance à Cluny, faisant monter son compteur de sans-faute à onze sur un total de douze parcours enchaînés. Jones est un frère utérin d’Enjoy de la Mure (Vigo Cece), ISO 153, qui s’illustre jusqu’en CSI5* sous la selle de l’Espagnol Eduardo Alvarez Aznar.
Derrière Jones, au classement, on trouve Jetset du Reversey (Niagara d’Elle et Océane du Reversey par Flyer, KWPN), né au GAEC du Reversey sur une souche maternelle “des Isles” et monté par Jonathan Boujon, ainsi que Jalou Star (Balou Star, Old et Tina des Rooses par Diamant de Semilly), né chez Berthine Nolf (62) et sous la selle de Matteo Laquet.
Java’s Queen Numenor de retour sur le devant de la scène
Elle avait notamment fait parler d’elle l’hiver dernier, lorsqu’elle s’était imposée dans le championnat des trois ans sport du stud-book Selle Français, à Lyon. À quatre ans, Java’s Queen Numenor (Balou Star, Old et Bourgeoise Courcelle par Lamm de Fetan) continue de briller en multipliant les sans-faute et en se classant sixième du CIR de Cluny, avec la note de 16,05 au modèle. Née chez Julien Blot et Marine Barlet (01), la baie signe la deuxième meilleure performance du classement des juments, juste devant Joya Numenor (Tzigano Massuere et Ardente de Papignies par Kashmir van’t Schuttersho, sBs), née chez Maylissia Paya (11).
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Photo : Jelywilly de la Folie et David Bourgeot. Crédit : Agence L’Equin.
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