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Diamant de Semilly et Candy de Nantuel*GFE en tête des classements des meilleurs pères de jeunes chevaux

Emilie Dupont 19 août 2023

À quelques jours des grandes finales des circuits SHF en saut d’obstacles, jetons un œil aux classements permanents. Qui sont les jeunes chevaux qui ont le plus brillé cette saison ? Les meilleurs pères ? Les meilleurs élevages ? Les meilleurs cavaliers ? Pour cette première partie, intéressons-nous aux étalons.

Quel que soit le classement, il fait toujours partie des meilleurs. Cette année comme la précédente, du côté du classement édité par la Société hippique française qui répertorie les meilleurs pères de jeunes chevaux évoluant sur le circuit Cycles classiques, c’est encore lui qui pointe (largement) en tête : Diamant de Semilly. Avec un total de deux-cent-dix produits s’étant illustrés sur ces épreuves cette saison et 107 000,30 points (équivalents aux gains perçus), l’emblématique Selle Français est de très loin le plus représenté. Parmi ses meilleurs descendants, la gagnante du CIR réservé aux chevaux de six ans à Compiègne, Holidays d’Authuit, ainsi que celle qui se classait troisième du CIR des cinq ans de Saint-Lô et y signait la meilleure performance dans la catégorie des femelles, Isis d’Incoville. Si Diamant fait ainsi toujours partie des grands favoris et que ses produits se montrent très souvent très prometteurs, il se fait néanmoins également parfois détrôner par ses propres descendants…

Candy de Nantuel*GFE sur tous les fronts

Toujours au classement des meilleurs pères de jeunes chevaux sur le circuit Cycles classiques en saut d’obstacles, le deuxième rang est, jusqu’à présent, occupé par le très plébiscité Candy de Nantuel*GFE. Avec un total de cent-cinquante-et-un produits l’ayant représenté sur les compétitions jeunes chevaux et 84 551,80 points, le jeune alezan – qui était cinquième de ce classement l’an passé – est encore loin derrière son grand-père maternel, Diamant de Semilly. Du moins, en ce qui concerne les Cycles classiques ! Car du côté du classement des Cycles libres, c’est bien lui le meilleur père. Représenté par soixante-seize produits qui totalisent à eux tous 5 342,80 points, il réalise une remontée de trois places par rapport à l’année dernière et devance, tout comme dans le classement précédent, le très prisé KWPN Untouchable, qui compte cent-soixante-dix-huit descendants en Cycles classiques (pour 81 217,20 points) et cinquante-quatre en Cycles libres. Notons d’ailleurs également l’impressionnante remontée de l’étalon gris qui, l’an passé, était quatorzième du classement des Cycles classiques et septième de celui des Cycles libres. Notons par ailleurs, dans le Top 10 des Cycles classiques, la présence d’un deuxième descendant de Diamant de Semilly : Emerald van’t Ruytershof, Bwp, quatre-vingt-quatre produits totalisant 49 027,60 points et lui offrant ainsi la dixième place. Preuve, s’il en fallait encore une, de la qualité des produits de Diamant, que l’on peut constater sur plusieurs plans dans ces classements.

Mylord Carthago, Kannan ou encore Cornet Obolensky toujours au rendez-vous

Alors que le Oldenbourg Balou du Rouet est quatrième au classement des meilleurs pères de jeunes chevaux s’étant illustrés sur le circuit Cycles classiques cette saison (avec cent-trente-sept produits qui totalisent 77 985,70 points), on retrouve à la cinquième place le célèbre Mylord Carthago (cent-quatre-vingt-deux produits, 73 539,80 points), qui revient ainsi dans le Top 5 après avoir été neuvième l’an passé. Il est également bien classé du côté des Cycles libres, où il prend la sixième place (cinquante-deux produits, 3 580,40 points), devant Diamant de Semilly (soixante-et-onze produits, 3 144,40 points). Les célèbres et très appréciés Cornet Obolensky, Bwp et Kannan, KWPN sont quant à eux respectivement sixième (cent-dix descendants, 70 475,00 points) et septième (cent-treize produits, 60 216,40 points) au classement des Cycles classiques, alors qu’ils pointaient aux troisième et deuxième rangs l’an passé. Notons également, dans le Top 10 des deux classements, la présence d’Ogrion des Champs, troisième dans les libres et neuvième dans les classiques, avec respectivement quarante-sept (3 903,50 points) et cent-vingt-cinq (53 084,10 points) représentants.

La jeune génération se fait une place

Si les ténors du saut d’obstacles sont ainsi toujours très prisés des éleveurs et continuent d’engendrer des chevaux prometteurs, la jeune génération se fait néanmoins une place dans les classements. Outre Candy de Nantuel*GFE, on retrouve à la quatrième place du classement des Cycles libres et à la treizième de celui des Cycles classiques le bon Andiamo Semilly (qui totalise cent-quatorze produits) ou encore, dans le Top 20 des libres, Urano de Cartigny (quarante descendants), Douglas du Gué (vingt-sept), Upsilon, AA (trente), et Amant du Château*GFE (vingt-six), tous âgés de dix à quinze ans. 

Vu sous un autre angle

Les classements évoqués précédemment ont été réalisés à partir du nombre de points totaux engrangés par les descendants des étalons cités, favorisant ainsi ceux ayant une production importante. Cependant, si l’on prend un autre point de vue, les choses sont bien différentes. À en regarder les points moyens par cheval, ce n’est pas Diamant de Semilly qui est en tête du classement en Cycles classiques, mais bien Veneur d’Isigny ! Ce dernier n’a certes qu’un représentant (Raf VD Helle), mais il totalise à lui seul 2 455,50 points, soit plus que le meilleur représentant de Diamant. Et justement, alors que Diamant de Semilly, Candy de Nantuel*GFE, Untouchable ou encore Balou du Rouet sont autour des 500 points moyens par cheval, certains dépassent la barre des 1000, à l’image d’Aldo du Plessis (1 082,88 points moyens, six descendants), Carpe Diem J F Champblanc (1 200,96 points moyens, sept représentants), Jenson van’t Meulenhof (1 405,40 points moyens, trois représentants), Castronom Z*de Hus (1 383,57 points moyens, trois représentants), Rodéo de Baugy (1 335,30 points moyens, deux représentants), Cumano (1 868,90 points, un représentant), Take a chance on me Z (1 808,80 points moyens, un représentant), Neverland Z (1 777,10 points moyens, un représentant), ou encore Elan de la Cour (1 535,70 points moyens, un représentant). Au total, soixante-deux étalons dépassent la barre des 1000 points moyens par descendant. Mais le premier d’entre eux est soixantième au classement édité à partir du nombre de points totaux engrangés. Comme quoi, il faut parfois regarder un peu plus loin que les données mises en avant. 

Pour consulter le classement complet en Cycles classiques, cliquez ici, et en Cycles libres, cliquez ici.

Photo : Candy de Nantuel, sous la selle de Pénélope Leprévost lors du Jumping international de La Baule en 2022. Crédit : Eric Knoll.