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Fest Etalons fait la part belle aux reproducteurs pour la discipline de l’endurance

Eperon 7 mars 2023

Les étalons d’endurance ont aussi leur salon ! Au Domaine de Gaillac, sur le causse du Larzac, le Fest Etalons a, le 5 mars dernier, réuni une vingtaine d’étalons sélectionnés pour produire dans cette discipline où l’élevage français s’est encore illustré lors des derniers championnats du monde.

La région des Causses est considérée comme le berceau de l’élevage du cheval d’endurance, et le syndicat d’élevage Persikland, nommé ainsi en hommage au grand sire Persik, géniteur d’une multitude de performers, perpétue ce patrimoine à travers différentes actions, comme l’organisation d’une présentation d’étalons lors du Fest Etalons. Christèle Derosch, de l’élevage du Larzac, qui en est l’une des chevilles ouvrières, explique : « Nous avons voulu créer cet évènement non seulement pour présenter les étalons, mais aussi pour faire un rendez-vous convivial avec un temps d’échange entre les éleveurs. La journée est découpée en une présentation le matin de la jeune génétique avec des 3 ans de la région, et l’après-midi des étalons plus confirmés. Entre les deux, nous avons une bonne pause pour le déjeuner, qui est un grand moment de partage entre les éleveurs. Pour cette septième édition, nous étions cent-dix à table ! Après les années Covid où nous n’avons pas pu organiser, ça fait du bien de se retrouver ! » Si l’évènement est organisé par Persikland, il n’est pour autant pas réservé aux étalons des membres du syndicat, comme le souligne Christèle Derosch. « L’idée est aussi de faire venir des étalons d’autres régions, comme ceux venus du Lot-et-Garonne de Catherine Le Bihan, Katmandu Mouthes (AR né en 2012, par Ulm de Domenjoi et Khaloura el Derkouch, fille de Derkouch), labellisé ‘’Excellent’’ à 5 ans à Uzès et père de plusieurs jeunes chevaux remarqués sur les finales SHF. Son frère utérin, Kentucky Mouthes (AR, 2017, Djin Lotois), était là aussi. Il y avait également Chip du Lauragais (AR né en 2017 chez Guillaume Vandekerckhove et fils d’un Arabe australien, Castlebar Gulfstream, et de Djoupa, fille de Tango d’Ayres, une excellente souche des Cévennes). Nous voulons montrer un peu de diversité dans les origines. Je présentais d’ailleurs un Arabe d’origine courses, venu de Pologne, Ekaso (AR né en 2011, par Ontario HF et Ekaterina, fille de Piaff). »

Yves Richardier, étalonnier du légendaire Persik, présentait et dédicaçait son ouvrage L’endurance équestre, véritable bible pour découvrir la génétique endurance, où il retrace l’historique de la discipline avec la naissance d’un élevage dédié sur le site du Parc national des Cévennes dans les années 1970. L’octogénaire est d’ailleurs toujours bon pied bon œil lorsqu’il s’agit de suivre l’évolution génétique des reproducteurs et en parle plein d’enthousiasme. « J’ai vu plusieurs jeunes chevaux qui sont très intéressants, comme Iager des Dolines (AR, né en 2018 chez Isabelle Pascal (48), par Niki Lotois et Aicha Bint Rumel, fille de Rumel el Masan), qui se déplace très bien, Kaussanel d’Andorge (AR né en 2020 chez Romain Laporte (12), par Ultimatum Mirbel et Naima la Majorie, fille de Maklouf), très calme pour un 3 ans, Haltaï St Sauveur (AR né en 2017 chez Gilles Amphoux, par Katmandu Mouthes et Hanaba du Bois, fille de Tarick et championne d’Europe 2007 avec Jean-Philippe Francès), qui est très bien fait. J’ai aussi vu un 4 ans qui représente un intéressant croisement entre Djin Lotois et une fille de Sadepers, El Zahir de Siska (AR né en en 2019 chez Audrey Liautard). Cela fait aussi plaisir de revoir des étalons plus anciens comme Aria d’Alauze (AR né en 2004 chez Marie-Thérèse Maurin (12), par Arques Perspex et Dahlia, fille de Forex) ou les propre frères Diosai d’Alajou et Ossiam d’Alajou (AR nés en 2010 et 2012 chez Dominique Caisso (34), par Said Lotois et Diamina el Persik, fille de Persik) ! » De quoi faire perdurer l’excellence de cet élevage !

Photo : Ossiam d’Alajou et Diosai d’Alajou. Crédit : Coll. Christèle Derosch.