Gaia de Farjonnière renouvelle son exploit à Fontainebleau et remporte la finale des 7 ans
Ce n’était pas chose facile et pourtant, elle l’a fait. Avec toujours autant d’énergie et de sérieux, à Fontainebleau, Gaia de Farjonnière a de nouveau offert une victoire à son cavalier, Sébastien Julien, et à son éleveur, Yves Faussurier, en remportant la finale des 7 ans, deux jours après s’être imposée dans la première épreuve de cette catégorie d’âge.
“Tout a toujours été d’une facilité déconcertante pour elle“, confie Yves Faussurier, fou de joie de l’exploit qu’a réalisé sa protégée, Gaia de Farjonnière (Diamant de Semilly, SF). Comme le souligne l’éleveur, la baie “gagne alors que cette épreuve regroupait des chevaux impressionnants, montés par des cavaliers renommés“. Et par deux fois, s’il vous plaît ! Car cette victoire dans la finale parmi les chevaux de sept ans n’est pas la première pour Gaia et son cavalier, Sébastien Julien, qui s’étaient déjà imposés dans la première épreuve de cette catégorie d’âge, jeudi. Mais le talent, l’intelligence et la rapidité de la fille de Diamant de Semilly ont encore fait d’elle une concurrente redoutable, qu’aucun autre couple n’est finalement parvenu à détrôner.
Jeune prodige
“C’est une jument qui a toujours été trépidante, bondissante. À quatre ans, elle était montée par Romane Convers et s’était qualifiée pour les championnats de France, tout comme à cinq ans. Elle a toujours été très douée, très guerrière, avec une envie folle de sauter“, se souvient Yves Faussurier, qui ne tarit évidemment pas d’éloges sur sa jeune prodige. “Parfois, on parle d’intelligence de la barre et, elle, je pense que c’est vraiment ce dont elle est dotée. Elle n’a pas des moyens spectaculaires comme certains, mais elle est très efficace. D’année en année, tout est à chaque fois mieux.” Et la baie ne cesse de le prouver, remportant même, dès l’âge de six ans, certains Grands Prix cotés à 1,30 mètre au milieu de chevaux plus âgés. “Elle a toujours été très brillante“, répète son éleveur, dont le bonheur, quelques minutes après cette victoire, est presque indescriptible. “Je suis un éleveur comblé. D’autant qu’élever n’est pas chose simple, il y a beaucoup d’aléas. Je fais naître quatre à cinq chevaux par an, et quand l’un d’entre eux sort du lot, c’est toujours beaucoup de bonheur. Ca avait déjà été le cas avec Velina de Farjonnière (Toulon, Bwp), qui a tourné en CSI5* avec Mark McAuley. Finalement, Gaia prend un peu la relève“, ajoute-t-il, non sans émotion.
Le sang de Diamant
Comme deux autres produits directs et cinq indirects, Gaia de Farjonnière porte le sang du regretté Diamant de Semilly. Pourtant, il ne s’agissait pas là du choix premier de l’éleveur ! “Comme Chelsea, sa mère, était une petite jument avec beaucoup d’influx, d’énergie et un joli modèle, je me suis dit que la croiser avec Diamant de Semilly, SF, serait une bonne chose. Initialement, j’hésitais avec Kannan, KWPN, mais ça n’a pas pris. Et finalement, le croisement avec Diamant a été très bon, il a apporté de la force et du caractère“, affirme Yves Faussurier.
Perpétuer la qualité
Si, à seulement sept ans, Gaia est déjà mère et grand-mère, de nouveaux descendants ne devraient pas tarder à voir le jour. “Le premier objectif avec Gaia va être de continuer à créer sa descendance. Nous allons donc faire du transfert d’embryons avec elle“, confie son éleveur. “Nous aimerions beaucoup avoir de nouveaux bébés d’elle, d’autant que sa première fille, Jasall de Farjonnière (Casall, Holst), se montre très prometteuse. Elle a une jolie tête et a à peu près les mêmes qualités que sa mère. Elle est très brillante et ses premiers parcours laissent espérer de très belles choses.” Côté sport, on devrait revoir l’énergique à Grimaud dans quelques semaines ainsi qu’au championnat de France.
Pour consulter les résultats de cette finale réservée aux chevaux de sept ans, cliquez ici.
Photo : FFE/PSV.