Gardemalicorne.fr, pour partir l’esprit tranquille
Avoir ses chevaux à la maison est un privilège et un bonheur qu’ont fait le choix de s’offrir certains propriétaires. Un plaisir qui, néanmoins, peut parfois se transformer en contrainte ou en casse-tête lorsqu’il s’agit de partir en vacances ou lorsque, pour de multiples raisons, il devient difficile de s’en occuper seul. Mais à chaque problème sa solution et pour les propriétaires de chevaux à la maison, il y a la plate-forme Gardemalicorne.fr.
Si le concept de garde avait déjà été créé pour les propriétaires de canidés, il n’en était encore rien pour ceux qui possèdent des équidés. Pourtant, les responsabilités et problématiques sont parfois similaires, surtout lorsque l’on a fait le choix de garder ses chevaux chez soi, et non dans une écurie. À qui confier son compagnon à quatre pattes lorsque l’on souhaite partir en week-end, en vacances ou en déplacement professionnel ? Comment trouver une personne de confiance ? Et, plus encore, quelqu’un qui s’y connaît avec les chevaux ? Des questions auxquelles Jennifer Dautremer a elle-même été confrontée, sans pour autant y trouver de réponse satisfaisante. « En tant que propriétaire à la maison, on se retrouve parfois un peu seul face à certaines problématiques, parce que l’on n’a pas l’aide que l’on peut trouver dans une écurie », explique-t-elle. Lui est ainsi venu l’idée de créer une plate-forme de mise en relation et d’entraide entre propriétaires de chevaux à la maison. Et c’est ainsi qu’est née Gardemalicorne.fr. « Les sondages que j’ai réalisés m’ont permis de mesurer l’ampleur de la demande », assure la fondatrice de cette plate-forme qui, en moins de deux mois d’existence, avait déjà rassemblé plus de trois cents propriétaires. Un succès quasi immédiat qui prouve bien qu’il existait un réel besoin.
Des échanges de services gratuits mais équitables
Sur Gardemalicorne.fr, les propriétaires peuvent ainsi déposer des annonces en précisant les dates auxquelles ils seront absents, le nombre de chevaux dont il faudra s’occuper et le type de prestation dont il sera question. « Nous avons défini deux niveaux de services », explique Jennifer Dautremer. « Le premier consiste à venir voir le cheval, le nourrir, vérifier le niveau d’eau, les clôtures, s’il est bien en sécurité, etc. Le second inclut des actions un peu plus spécifiques comme mettre ou enlever une couverture, mettre du spray anti-mouches, etc. » Une fois l’annonce postée, d’autres propriétaires habitant à proximité peuvent proposer leur aide et s’affichent alors leurs coordonnées téléphoniques et leur adresse mail pour entrer en contact, se rencontrer, échanger, etc. « L’idée, c’est surtout que les gens se rencontrent avant de convenir d’un service. Je ne conçois pas vraiment que l’on puisse confier son cheval à quelqu’un que l’on a uniquement eu par téléphone », souligne la fondatrice de la plate-forme. Puis, une fois que la personne ayant déposé l’annonce a fait son choix concernant le propriétaire à qui elle souhaite confier ses chevaux, elle le valide sur le site. « Nous avons néanmoins mis deux niveaux de validation », précise Jennifer Dautremer. « Les deux personnes doivent valider leur choix. Autant celle qui a posté l’annonce que celle qui y a répondu. Cela permet d’être certains que tout le monde soit bien d’accord pour ce service et que personne n’y soit contraint. »
Autre particularité de Gardemalicorne.fr : demander ou rendre un service ne donne pas lieu à une transaction financière, mais à un échange de “points virtuels”. « Au moment de son inscription, le membre reçoit un nombre de points suffisant pour bénéficier d’un service. Ensuite, à lui d’aider à son tour un autre propriétaire pour en recevoir », explique Jennifer Dautremer. Des points calculés et remis de la manière la plus juste possible. « Garder un cheval le temps d’une journée ou d’un week-end n’est pas la même chose que de s’en occuper toute une semaine. De ce fait, nous avons défini le nombre de points à donner/à recevoir en fonction du nombre d’allers-retours, de jours et de chevaux dont il faut s’occuper », précise la fondatrice. De quoi garantir des échanges justes et équitables.
Enfin, Jennifer Dautremer a pensé à tout et a même créé, sur la plate-forme, des “fiches animaux”. « Même si les instructions concernant chaque cheval ont été données au préalable, il n’est pas toujours facile de tout retenir. Sur le site, les propriétaires remplissent donc des fiches au sujet de chacun de leurs chevaux, avec une photo, une description de leurs besoins particuliers comme un ajout de compléments alimentaires dans la ration par exemple, leur caractère, etc. En cas d’oubli, la personne devant s’occuper des chevaux a ainsi quand même accès à toutes les informations. » Plus encore, cette dernière doit également envoyer chaque jour une photo des équidés au propriétaire, notamment afin de le rassurer.
Ou un simple coup de main
Au-delà du service de garde, les membres de Gardemalicorne.fr ont également la possibilité de passer des annonces pour ce que Jennifer Dautremer a appelé des “coups de mains”. Car, comme la vie d’un propriétaire de chevaux à la maison n’est assurément pas un long fleuve tranquille où tout n’est que simplicité, dans certaines situations, tout faire tout seul peut parfois s’avérer délicat… Ou impossible. « Comme on ne bénéficie ni de l’aide ni de la structure des écuries qui regroupent plusieurs cavaliers et propriétaires, lorsque vous vous blessez par exemple, s’occuper seul de vos chevaux peut parfois devenir compliqué. La moindre tâche, y compris la plus habituelle et basique, peut devenir une réelle difficulté. Demander un coup de main sur la plateforme peut ainsi être une solution pour que quelqu’un vous aide à nettoyer votre box ou votre paddock par exemple, ou bien d’autres choses encore », explique la fondatrice.
Créer des liens
Enfin, l’idée de Gardemalicorne.fr est également, pour les propriétaires de chevaux, de se rencontrer et tisser des liens avec d’autres passionnés habitant la même zone géographique. Chose qui n’est pas toujours évidente lorsque l’on a ses chevaux à la maison et que l’on ne se rend pas chaque jour dans une écuries accueillant d’autres cavaliers… « Avoir ses chevaux chez soi est un véritable bonheur. Mais, parfois, j’ai dû faire face à un réel sentiment de solitude, de manque de lien social. S’en occuper, les préparer et les monter seule… Parfois, on se dit que ce serait quand même plus sympa d’avoir quelqu’un avec qui partager ces moments-là », admet Jennifer Dautremer. Il s’agit donc, là encore, de rassembler les passionnés pour les soulager de ce qui peut parfois être un poids et rendre leur quotidien quelque peu plus agréable.
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