Korcovado du Louet, le nouvel Espoir du complet
L’évènement des Espoirs du complet a sa nouvelle pépite ! Après avoir survolé chacun des quatre ateliers, le très chic, très charismatique et très énergique Selle Français Korcovado du Louet s’est imposé ce vendredi soir avec l’excellente moyenne de 17.25/20. De quoi ravir son éleveuse, Eléonore Fouque, qui présentait l’un de ses protégés aux Espoirs du complet pour la toute première fois.
Au modèle comme aux allures et au saut, il y avait lui et les autres. Hier comme aujourd’hui, le beau Korcovado du Louet n’a assurément laissé que peu de personnes indifférentes, aussi bien du côté des juges que des spectateurs venus observer quelques-uns des plus prometteurs jeunes chevaux de 3 ans au Lion d’Angers. Moderne, avec trois belles allures, du chic et un bon coup de saut, le mâle bai, fils du Selle Français Nouma d’Auzay (comme un certain Banzai du Loir…) et de la Oldenbourg Kimberly (Aquilino, Old), a ainsi récolté quelques-unes des plus belles notes de cette septième édition des Espoirs du complet. Avec un 16.9 pour le modèle, un 17.5 pour le saut en liberté et pour les allures montées, ainsi qu’un 16.75 pour le saut monté, soit une moyenne générale de 17.25, la victoire n’a pu lui échapper.
Une histoire de coup de coeur
Korcovado du Louet a ainsi fait la fierté de son éleveuse, Elénore Fouque, qui, il y a quatre ans, avait imaginé le croisement dont il est issu à partir d’un coup de coeur. « La première fois que j’ai vu Kimberly, la mère de Korcovado, j’étais en stage au Haras du Hus. Je l’ai tout de suite trouvée incroyable. Elle était très gentille, avait un vrai cadre, de la taille, un beau modèle, de belles allures, un bon papier, etc. À cette époque, elle était encore montée. Quelques années plus tard, elle a été mise en vente en tant que poulinière et j’ai sauté sur l’occasion. Nous en cherchions justement une avec mon père et je lui ai dit “c’est celle-là” », confie l’éleveuse, alors encore émue de la victoire de son protégé. Korcovado est ainsi devenu le dixième produit de Kimberly, petite-fille d’Argentinus, Han et de Corofino, Holst. Parmi les descendants de la baie, on trouve par ailleurs également For You de Hus Z (For Hero, Han), qui s’est illustré jusqu’en épreuves 1,35 mètre avec Yann Camenen, tout comme Dick Tracy de Hus, SF (Ugobak des Baleines, SF) avec François Poppe. La deuxière mère de Korcovado, Karina XXI, Holst, a quant à elle engendré Quitus, Old (Quinar, Holst), que l’on a pu voir jusque sur des épreuves cotées à 1,40 mètre et qui a obtenu un ISO 133 en 2014.
« Quant à Nouma d’Auzay, j’aimais particulièrement sa force, son style et son caractère. Trois choses qu’il a d’ailleurs transmises à Korcovado », ajoute-t-elle. Pari gagnant, croisement réussi. Et si le beau bai a ainsi reçu de son père quelques qualités, il en a néanmoins un peu plus que ça. « Il est certes très impatient, mais il est surtout très généreux, très froid dans sa tête ce qui le rend très agréable au travail, a un galop très classe ainsi qu’un très bon trot, beaucoup d’élasticité dans ses allures et un très bon équilibre. Bref, à mes yeux, il est génial ! », souligne Eléonore Fouque. « Lorsqu’il a débuté le travail, il se retenait un peu, était un peu froid à la jambe et finalement, en moins de deux séances, il s’est métamorphosé. Initialement, je fais naître des chevaux pour le saut d’obstacles, mais celui-là, je me suis dit qu’il avait les qualités pour faire du complet. »
Père en devenir
Si, après cette victoire, on aurait pu penser que l’on retrouverait le très chic Korcovado la saison prochaine sur le circuit des Cycles classiques de concours complet, Eléonore Fouque a de toutes autres ambitions pour son protégé. « J’aimerais l’amener à la Qualificative étalons de Lamballe afin de décrocher une place au Testage des 3 ans qui aura lieu en décembre prochain. L’idée, c’est donc de la garder entier, de le faire agréer et de pouvoir le mettre sur mes juments d’élevage. J’ai plusieurs poulinières qui sont nées à la maison et j’aimerais vraiment les associer à un étalon également né chez nous », détaille l’éleveuse installée à Juigné-sur-Loire (49) et qui a fait naître son premier poulain en 2010 avec son père. « Cette première victoire est en tous cas merveilleuse et n’aurait pu être possible sans un cheval tel que Korcovado, sans ma famille, sans mon équipe et sans tous ceux qui me soutiennent au quotidien », conclue Eléonore Fouque.
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