L’élevage tricolore se distingue au championnat du monde Jeunes chevaux d’endurance
Le week-end dernier, Padise, en Estonie, accueillait le championnat du monde Jeunes chevaux d’endurance. Un événement lors duquel ont été médaillés Molta, SW Iskulm et Fatal, mais qui a également été l’occasion de mettre à l’honneur les nombreux chevaux français, qu’ils soient au départ de la compétition ou dans le pedigree des engagés.
Dix-neuf. C’est le nombre de chevaux nés en France et engagés au championnat du monde réservé aux jeunes chevaux d’endurance. Soit près de la moitié des partants. Un nombre qui a de quoi impressionner mais qui ne fait finalement qu’appuyer un peu plus la réputation de l’élevage tricolore dans cette discipline, où les chevaux français sont très prisés et font l’objet de convoitises dans le monde entier. Parmi ces dix-neuf jeunes chevaux, l’un d’entre eux a d’ailleurs été médaillé lors de ce championnat : Fatal, AR. Né chez Firmin Covinhes dans l’Aveyron, le gris issu du croisement entre Divamer, AR et Léa de Palmas, AR (Kerbella, AR) a en effet décroché le bronze sous la selle du cavalier espagnol Gil Berenguer Carrera. Si l’or et l’argent ne sont quant à eux pas revenus à des chevaux nés en France, le vice-champion du monde, SW Iskulm, a pourtant dans ses veines le sang du prolifique étalon français (qui compte près de six cents produits enregistrés dans l’Hexagone) né chez Didier Desclaux, Ulm de Domenjoi, qui est également le père de SW Icaalulm, aussi engagé dans ce championnat. On retrouve par ailleurs l’affixe “de Domenjoi” dans le pedigree de Fatal, dont la grand-mère est Leila de Domenjoi, AR (Sherkhan II, AR).
L’élevage de la Majorie toujours au rendez-vous
Avec trois jeunes chevaux engagés, l’élevage de la Majorie a encore fait parler de lui le week-end dernier en Estonie. Parmi ses représentants, Flamme la Majorie, AR (Baltik des Ors, AR et Jina de Cardonne, AR par Tidjani, AR), désormais sous les couleurs des Emirats Arabes Unis, qui conclut ce championnat au pied du podium pour quelques secondes de trop. Étaient également au départ Fake la Majorie, AR (Djebel Lotois, AR et Padisha la Majorie, AR par Indian Tawfik, AR) et Flambo la Majorie, AR (Ofik la Majorie, AR et Pounzen d’Armor, SF par Madoun, PS).
Outre Flamme la Majorie, on trouve dans le Top 10 de ce championnat trois autres chevaux nés en France. À commencer par Ferrari Feli, AR (Banjo du Loup, AR et Sigzag Hipolyte, AR par Diament du Rolon, AR), mâle né chez Carolin Chazel qui s’était illustré lors de la finale SHF réservée aux jeunes chevaux de cinq ans à Uzès en 2021 et qui, à Padise, termine cinquième sous la selle de Saoud Alshammari, représentant du Koweit. Farkane de Bozouls, AR (Muguet de Pascade, AR et Udoka de Bozouls, AR par Dormane, AR), né à la SARL Mezagri et sacré champion de France à cinq ans, se classe quant à lui neuvième avec Saif Ahmed Mohammed Ali Almazrouei. Enfin, c’est Feel des Milandes, AR, un fils, tout comme Fake la Majorie, de Djebel Lotois, AR, et de Mazellia Ranson, PS (Fairly Ransom, PS), né chez Corinne Rouzier Terral, qui conclut le Top 10 avec Othman Abduljaleel Alawadhi.
Dans le classement et dans les pedigrees
Si l’élevage français était ainsi on ne peut plus représenté lors de ces championnats grâce à la présence de nombreux jeunes chevaux nés et formés dans l’Hexagone, le savoir-faire et la réputation tricolore étaient également bien visibles dans les pedigrees des chevaux étrangers. L’étalon Khadar, AR (Persik, AR), né en 1998 chez Martine Mege et père de plus de deux cents chevaux en France, est par exemple à l’origine de Lenik del Moli, hongre né en Espagne au Ganaderia Moli Pujol, qui a également pour mère une jument née sur le territoire français, Léna de Lafon, AR (Perfect de Lafon, AR). Il courait, à Padise, sous les couleurs des Emirats Arabes Unis. Également né en Espagne de parents français et engagé dans ce championnat, JM Ibizik, AR a quant à lui le sang de Dorik Lotois, AR et Bizahé de Piboul, AR (Madjani, AR). Comme mentionné précédemment, le hongre SW Icaalulm a pour sa part dans ses veines le sang de l’étalon Ulm de Domenjoi.
Du côté des chevaux nés en France, quelques similitudes sont également à noter. On retrouve en effet, dans la liste des partants, trois petits-enfants de Tidjani, AR (Flamme la Majorie, Forza de l’Aulne, née chez Jean-Luc Riou, et Fahima de Montamel, issue de l’élevage d’Edith Schwartz), deux produits de Madjani, AR (Filante Al Baraka, née chez Stéphane Chazel, et Feu Vere, né chez Franck Lance), une descendante directe (Fahima de Montamel) et deux produits indirects (Kayah, née chez Christophe Moulierac, et Fatal) de l’étalon Kerbella, ainsi que trois descendants des étalons Lotois (Feel des Milandes et Fake la Majorie, issus de Djebel Lotois, ainsi que Frima du Poncelet, hongre né chez Guy Lehembre et petit-fils de Djin Lotois). Bref à Padise, si la victoire a été slovaque grâce à Molta et Dominika Malikova Kleinova, on peut dire qu’elle a aussi été un peu française…
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Crédit photo : FEI/Natalie Pastakeda PEC (Padise Equestrian Center).