L’Eldorado pour Deseuzes à El Jadida
Point d’orgue de la journée de samedi du côté d’El Jadida, dans le cadre de la dernière étape du Morocco Royal Tour, le Grand Prix 150 en deux manches, avec les compteurs remis à zéro lors du second tour. Double sans faute aux obstacles, c’est le Tricolore Nicolas Deseuzes et son bouillonnant Eldorado Sunheup Z qui ont mis tout le monde d’accord.
Comme vendredi, le parcours de première manche de treize obstacles et seize efforts signé du chef de piste suisse Gérard Lachat était technique, provoquant des fautes réparties sur l’ensemble du tracé. Résultat : deux parcours sans faute seulement lors de la première manche – le Belge Cyril Cools et son beau gris Milton Z (Mylord Carthago) et le couple vainqueur de la veille, le Néo-zélandais Tom Tarver – Priebe et Fiber Fresh Popeye (Cardento 933, Old) -, trois autres avec du temps dépassé, dont le Tricolore Nicolas Deseuzes. Les couples à quatre points ont ainsi été invités en seconde manche, réduite à sept obstacles dont un double… le fameux Winnnig Tour où les compteurs sont tous remis à zéro.
Une énergie plus mesurée
D’entrée, l’Irlandaise Jessica Burke a mis la pression sur le groupe des douze avec un parcours impeccable de Nikey HH (Emerald van’t Ruytershof, Bwp). Bref, pour la battre, aucun compromis possible, il fallait tout donner. Ce que réussirent les Belges Charlotte Philippe et Cyril Cools, d’abord, et surtout le Français Nicolas Deseuze avec un Eldorado Sunheup Z (Eldorado van de Zeshoek, Bwp) taillé pour ce genre d’exercice : « Oui, il est effectivement très rapide, je peux galoper dans les barres et il se tient tout seul », a reonnu le vainqueur. « Il gagne beaucoup d’épreuves comme ça. Il est né chez Carine Groualle, dans la Manche. C’est un cheval qui a toujours été très spectaculaire, mais c’est la première année où je peux sauter de gros parcours à 150, 155, car jusqu’alors, il sautait trop haut. Mais depuis cet été, il est devenu plus raisonnable et raisonné dans sa façon de sauter, tout en restant très respectueux ».
C’est la toute première victoire de Nicolas sur le Morocco Royal Tour qu’il fréquente depuis 2014 : « Je ne peux malheureusement pas être ici tous les ans car cela dépend des sélections. Mais c’est un circuit sur lequel j’aime bien venir et revenir, l’ambiance est différente, cela change, c’est presque une petite aventure ! » Pour retrouver l’interview vidéo de Nicolas Deseuzes suite à sa victoire, c’est par ici.
Deux victoires tricolores en une journée
Cette journée 4* avait commencé par une autre victoire française dans le Prix FBP, un barème A au chronomètre, avec Olivier Robert et son étalon anglo-arabe gris de neuf ans Espri du Figuier (Upsilon, AA), dont c’était le premier indoor. Une remise des prix avec quatre gris sur les cinq chevaux invités aux honneurs. Le seul non gris de ce top 5 était le bai de la cavalière du Liechtenstein Jennifer Hochstadter, Tinka’s Hero (Tinka’s Boy, Kwpn) qui a longtemps tenu la tête de l’épreuve. Il s’agit de l’ancien cheval de Simon Delestre avec qui le Lorrain avait notamment remporté le Winning Round de Tétouan l’an dernier.
Rendez-vous cet après-midi, pour l’ultime journée de ce Morocco Royal Tour 2023, avec le Grand Prix Coupe du monde de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, apothéose d’un circuit qui a enchanté tous ses acteurs. Quatre couples tricolores y sont engagés : Nicolas Deseuzes avec Drugster des Forêts (Kannan, Kwpn), Emeric George et Calisco de Terlong (Mylord Carthago), Simon Delestre et Olga van de Kruishoeve (El Torreo de Muze, sBs) et Olivier Robert associé à Careca LS Elite (Carusso LS La Silla). Qui succèdera à Abdelkebir Ouaddar, victorieux l’an dernier ? Le cavalier marocain sera au départ avec sa jument Selle Français Ceika Malouine, fille de son ancien équipier Quickly de Kreisker (Diamant de Semilly).
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