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L’élevage français se distingue encore en endurance

Emilie Dupont 8 septembre 2023

Cette semaine, Ermelo, aux Pays-Bas, accueillait les championnats d’Europe d’endurance. Si l’équipe de France y a décroché l’or, ce rendez-vous a également de nouveau été l’occasion de mettre en lumière le savoir-faire des éleveurs français, dont les produits se sont très largement distingués.

Soixante-quinze couples, représentant pas moins de quatorze nations européennes, se sont retrouvés cette semaine à Ermelo pour les championnats d’Europe d’endurance. Nul doute qu’après leur titre de champions du monde décroché à Butheeb il y a quelques mois, les Bleus avaient pour ambition de revenir des Pays-Bas avec une nouvelle médaille d’or. Et ils l’ont fait ! À l’issue d’un parcours de 160 kilomètres, l’équipe de France – composée de Kais de Jalima, AR (Sadepers, AR), hongre de douze ans né chez Jean-Claude Guillaume et monté par Melody Theolissat, Biwaka de Chalendrat, DSA (Alkow, AR), hongre de douze ans également, né chez Joseph Mayoux et sous a la selle de Philippe Tomas, Bum Baya d’Aqui, DSA (Sadepers, AR), hongre lui aussi né en 2011 chez Benedicte Soullier et monté par Vincent Gaudriot, Raya de Jalima, AR (Baltik des Ors, AR), jument de onze ans née chez Jean-Claude Guillaume et montée par Virginie Atger, ainsi que Winaruz El Djin, AR (Djin Lotois, AR), hongre de douze ans né chez Jérôme Ozanne et évoluant avec Clémentine Chaud – a été sacrée championne d’Europe par équipe… Et a en plus vu Biwaka de Chalendrat et Philippe Tomas décrocher une médaille de bronze en individuel. « Nous sommes vraiment ravis ! […] Nous avons réussi le doublé, champions du monde et champions d’Europe par équipe donc nous sommes très contents », confiait Jean-Michel Grimal, sélectionneur de l’équipe de France. « Ce matin, nous avions choisi une stratégie un peu différente de ce que nous avons pu déjà faire. On avait décidé, pour une fois, de scinder les cinq cavaliers en deux groupes. Trois couples prenaient un peu plus de risques et deux autres assuraient. Comme ce n’est pas parti très vite, les cinq se sont vite retrouvés devant dans le groupe de tête et ont déroulé la course ensemble. Je suis ravi de mes cavaliers, ils ont vraiment servi l’équipe. Nous ne nous étions retrouvé qu’il y a trois jours, car nous étions à Castelsagrat le week-end dernier, mais nous avons passé trois supers journées. Ils ont vraiment fait un travail d’équipe et en plus on décroche une médaille individuelle donc nous sommes très contents. Mélody, qui d’habitude peut prendre plus de risques à la fin et aurait pu aussi accrocher une médaille individuelle n’a pas pu aller aussi vite que d’ordinaire. Elle a écouté et respecté son cheval et termine au pied du podium, mais elle a fait une très belle course. Je crois que Philippe ne s’attendait pas à cette médaille, avant la course il me disait qu’il était le doyen de l’équipe… Cette médaille lui a prouvé qu’il est encore capable de performer ! Tout le monde a respecté son cheval et suivi les consignes, comme Vincent et Virginie sur la dernière boucle, je suis très fier de mes quatre cavaliers. » Une belle distinction pour l’équipe de France, mais également pour l’élevage de chevaux d’endurance français, largement à l’honneur lors de ce championnat.

En plus d’avoir été sacrés champions d’Europe par équipe, Biwaka de Chalendrat et Philippe Tomas se sont offert une médaille de bronze en individuel. Ph. FEI/Martin Dokoupil.

Onze chevaux nés en France dans le Top 16 individuel

Si l’équipe de France était, à Ermelo, composée à 100% de chevaux français (qui, soulignons le, ont tous été formés sur le circuit réservé aux jeunes chevaux tricolores), elle n’a pas été la seule nation à faire le choix de miser sur des équipiers nés en France. L’Espagne, médaillée d’argent par équipe, avait en effet dans ses rangs pas moins de trois chevaux français (soit plus de la moitié de ses représentants !) : Bolchoi El Akim, AR (Akim, AR), né à la SARL Atlantic Endurance et sacré vice-champion d’Europe en individuel avec Maria Ponton Alvarez, Diogène de Jansavis, AR (Sadepers, AR), qui a vu le jour chez Francoise Bessiere Felga, ainsi que Dusty de Bozouls, AR (Muguet de Pascade, AR), né à la SARL Mezagri et onzième du championnat individuel. L’Allemagne, qui a remporté la médaille de bronze collective, avait quant à elle dans son équipe deux ambassadeurs du savoir-faire tricolore en matière d’élevage de chevaux d’endurance : Easy El Boheira, AR (Tango de la Saulire, AR), née chez Frédéric Dupont et qui a été sacrée championne d’Europe en inviduel sous la selle de Sabrina Arnold, et Aid du Florival, AR (Aigoual Tamer, AR), née chez Gerard Wissler.

Au total, onze chevaux présents dans le Top 16 du classement individuel sont nés en France. En plus de ceux précédemment cités et des membres de l’équipe de France, on y retrouve Sabah du Courtisot, AR (Kheersik El Asrit, AR), né chez Brigitte Branly et sixième de ce championnat avec la Belge Louna Schuiten, Carma du Barthas, AR (Khadar, AR), dixième avec l’Italienne Carolina Tavassoli Asli, ainsi que Bayla d’Alluech, AR (Nourkhan, AR), née chez Jean-Luc Sauvayre et seizième avec la Britannique Carmine Villani. Ces championnats d’Europe ont ainsi encore été une très belle vitrine pour l’élevage de chevaux d’endurance français, dont le savoir-faire est, depuis de longues années, reconnu à travers le monde.

Sous la selle de l’Allemande Sabrina Arnold, Easy El Boheira, jument née chez Frédéric Dupont, a été sacrée vice-championne d’Europe en individuel. Ph. FEI/Martin Dokoupil.

Pour consulter les résultats complets de ces championnats, cliquez ici.

(avec communiqué)

Crédit photo à la une: FEI/Martin Dokoupil