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Les Crinières d’Or enchantent l’univers équestre

Jocelyne Alligier 22 janvier 2024

Évènement phare du salon Cheval Passion, les Crinières d’Or ont une fois de plus révélé la magie de la mise en scène autour du cheval. Cette trente-huitième édition n’a pas manqué de temps forts.

Le gala des Crinières d’Or s’est ouvert en invitation au voyage. La troupe du Franco-mexicain Marco Zermeno nous emmène dans l’univers aztèque avec ses acrobates, cracheurs de feu, cavaliers et voltigeurs superbement vêtus et maquillés. Un numéro fracassant au sens propre du terme, un des cavaliers voltigeurs ayant quelque peu malmené le tour de piste, sans conséquence pour lui et son cheval ! La prise de risque des voltigeurs était aussi de mise avec le dernier numéro de cette édition, la Techno Poste de la troupe Caval Show de Benoit Soumille, dans un mélange de poste hongroise et de voltige cosaque sur un rythme techno.

La Techno Poste de la troupe Caval Show de Benoit Soumille. Ph. Jean-Louis Perrier.

Entre les deux, l’art équestre a déployé son monde de diversité. L’écurie des Sources nous offrait un sacré dépaysement grâce à une mise en scène autour du cheval islandais, cet incroyable poney aux cinq allures et à la craquante frimousse ! Le cheval de Camargue est chez lui en Avignon, et la place qu’il a prise cette année dans les Crinières d’Or a été magnifiée dans un numéro autour de Yacin Daoudi, un danseur de flamenco au talent et charisme hors du commun. Conjuguant aussi la dance et l’art équestre, la prestation de la ballerine Mariane Francioli, associée au talent de l’écuyère Clémence Faivre, a ravi le public.

La ballerine Mariane Francioli et l’écuyère Clémence Faivre. Ph. Jean-Louis Perrier.

Les spectateurs, qu’ils soient connaisseurs ou non, pourront repartir de cette édition avec des étoiles pleins les yeux grâce à la marque de fabrique de Maurice et Fabien Galle, qui d’année en année produisent un spectacle toujours novateur. Leur coup de maître cette fois réside dans la réunion en un même numéro de deux approches équestres bien différentes, star et institution, chacune à leur façon.

La Garde Républicaine est une habituée du gala, le dresseur de chevaux lusitaniens Gari Zoher, aussi. 2024 nous offre la rencontre entre les deux dans un incroyable enchaînement de tableaux, ouvert par un pas de deux avec une cavalière de la Garde sur fond de notre hymne national, jusqu’au final où les Lusitaniens évoluent en liberté au milieu du carrousel des lances. Jérome Houdin, commandant de peloton et coordinateur de la mission sur Cheval Passion explique : “Le numéro est né de notre rencontre ici avec Gari Zoher il y a deux ans. Nous avions le projet de montrer que l’équitation de tradition militaire et l’équitation artistique pouvait très bien cohabiter. Ensuite, nous avons élaboré le déroulé, avec l’enchainement des tableaux et la mise en musique. Gari Zoher est venu une semaine en décembre au quartier Carnot où nous sommes basés pour accoutumer ses chevaux et les nôtres à travailler ensemble et répéter les figures. Ici nous avons eu deux jours avant le début des représentations pour finaliser !” Et la réussite a été au rendez-vous !

Gari Zoher et la Grade Républicaine. Ph. Jean-Louis Perrier.
Crédit photo à la une: Jean-Louis Perrier