Luc Château : « Ce que nous voulons absolument, ce sont des chevaux avec un super mental »

Membre désormais bien connu de l’équipe de France de concours complet, Luc Château n’est cependant pas que cavalier. À la tête, aux côtés de sa femme, de l’élevage de l’Ebat, il s’illustre d’ailleurs régulièrement avec des chevaux qu’il a lui-même fait naître, à l’instar de Bastia et Cocorico. Et dans ses plans de monte pour la saison 2024, Luc Château comptera là encore sur l’un de ses protégés : l’étalon Propriano de l’Ebat. 

Combien de poulains faites-vous naître chaque année ? 

L’élevage de l’Ebat a commencé grâce à mes parents. Ce sont eux qui, les premiers, se sont lancés dans cette aventure. Ils faisaient naître des poneys Connemara et j’avais à cette époque une dizaine d’années. Quand nous avons grandi, ils ont ensuite commencé à faire naître des chevaux. Il y a quelques années, ma femme et moi avons ensuite repris cet élevage et nous faisons naître environ quatre poulains par an, principalement pour la discipline du concours complet.

Sur quelles souches maternelles s’appuie votre élevage ?

Initialement, nous utilisions plutôt des souches maternelles orientées vers le saut d’obstacles. C’est par exemple le cas de notre poulinière Nela des Bruyères, qui est une fille de Papillon Rouge et petite-fille de Kouglof II, et mère, entre autres, de notre super Cocorico de l’Ebat (Propriano de l’Ebat). Petit à petit, nous avons cherché à amener plus de sang, donc nous nous sommes tournés vers des souches AQPS. Aujourd’hui, comme je le disais, nous accueillons environ quatre poulains par an mais avons un peu plus de poulinières que cela. Nous avons fait le choix de, parfois, faire pouliner nos juments à deux ans, avant qu’elle ne commencent le travail. Cela, surtout quand elles sont issues de souches intéressantes. Nous avons également fait le choix de garder plusieurs sœurs de Cocorico de l’Ebat pour garder la souche que je mentionnais précédemment.

Quels étalons avez-vous sélectionnés pour cette année ?

Nous sommes encore en pleine réflexion sur le sujet. Nous recevons et feuilletons les catalogues. Nous n’avons encore arrêté aucun de nos choix, si ce n’est celui d’utiliser à nouveau notre Propriano de l’Ebat. Chaque année, il nous donne de beaux poulains. Et si nous pouvions en avoir d’autres comme Cocorico (ICC 143) et Bastia (ICC 152), ça serait chouette.

Quelles qualités recherchez-vous à travers vos croisements ?

Ce que nous voulons absolument, ce sont des chevaux avec une bonne tête, un super mental. C’est, selon nous, la qualité la plus importante. Cela nous permet de nous adresser à un large panel de cavaliers, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Ensuite, évidemment, nous essayons toujours de faire en sorte que nos chevaux rassemblent toutes les qualités pour faire du complet : du sang, du courage, du respect, de belles allures et une bonne technique de saut.