L'E
L'Echo

Mondial du Lion : un cross classique mais physique

Emilie Dupont 21 octobre 2023

Place au cross ce samedi au Mondial du Lion. Les 6 ans s’élanceront dès 10h, les 7 ans dès 13h et la pluie devrait parfois venir compliquer les choses et alourdir un terrain qui, pourtant, résiste plutôt bien aux intempéries, comme il l’a prouvé durant les deux premiers jours de compétition. Les cavaliers semblent néanmoins sereins face à ce parcours qui, de prime abord, apparaît agréable à monter et d’un niveau de difficulté similaire aux éditions précédentes, comme ils l’ont souligné en grande majorité.

Comme depuis de nombreuses années, c’est sur des parcours signés Pierre Michelet que les cavaliers et jeunes chevaux en quête d’un premier titre mondial s’élanceront demain. Les 6 ans devront, au total, franchir vingt-et-un obstacles, tandis que les 7 ans passeront la ligne d’arrivée après en avoir sauté vingt-trois. Des chiffres plutôt habituels pour le Mondial du Lion, tout comme les obstacles présents sur le parcours, et notamment les désormais célèbres hibou, araignée, phoenix et trompette. À une exception près : le Wooden towers VandB, dernier arrivé sur le parcours du Mondial du Lion. Aussi immense qu’impressionnant, cet obstacle construit pas les élèves du lycée professionnel Gaston Lesnard de Laval n’a cependant pas l’air d’inquiéter les cavaliers. « Ce nouvel obstacle est magnifique. Les équipes du Mondial du Lion ont, comme toujours, très bien travaillé. Ils nous offrent vraiment à chaque fois des obstacles superbes. Bien qu’il soit extrêmement imposant, je ne pense pas qu’il va impressionner les chevaux. Il est placé au milieu du tour, ils seront encore assez frais et auront déjà vu pas mal d’autres obstacles. Je ne pense pas qu’il pose de réelle difficulté », souligne Stéphane Landois, qui s’élancera demain avec Hermès du Gevaudan (Quintus d’09, Bwp) sur le parcours des 6 ans et avec Gainsbourg de Bedon (Mylord Carthago) sur celui des 7 ans. « Je pense qu’il ne faut pas faire d’anthropomorphisme : les chevaux ne le percevront certainement pas de la même manière que nous », analyse quant à elle la Belge Lara de Liedekerke-Maier. « Il est assez haut et ne demande pas, comme sur le hibou par exemple, à passer en-dessous. Je pense que c’est un obstacle à respecter comme les autres, il devrait être agréable à sauter. »

« Voir comment les chevaux tiennent… Tout comme le terrain »

En ce qui concerne l’ensemble du parcours, c’est un cross plutôt physique qui attend les chevaux et leurs cavaliers. « C’est toujours un très beau parcours. Cependant, cela reste un format long, ce que beaucoup de nos chevaux n’ont pas encore couru. Mais je trouve le tour très juste », soulignait la Belge. « Il est peut-être un tout petit peu plus technique les années passées, notamment pour les 6 ans. Pour les 7 ans, il y a toujours quelques combinaisons techniques, comme le deuxième gué où je trouve le directionnel est assez loin. Globalement, je trouve que les deux dernières minutes sont très intenses. Il faudra donc monter intelligemment, garder les chevaux frais mentalement et les écouter. » Constat similaire pour Benjamin Massié, qui note un parcours classique mais truffé de petits pièges. « Il y a de petits pièges à droite, à gauche mais cela reste un parcours assez classique. Techniquement, les chevaux engagés ici ont déjà couru des cross similaires. Il faut se méfier des obstacles de la pêcherie et du gué. Cependant, ce qui va être important, c’est de voir comment les chevaux tiennent… Tout comme le terrain. »

De son côté, Thomas Carlile se montre plutôt serein grâce aux capacité de sa Golden de Béliard AA (Upsilon, AA). « J’ai fait le tour ce matin, c’est un cross vraiment physique pour les 7 ans. S’il ne pleut plus, on va avoir un sol parfait. Sinon, ça va être une autre affaire, mais c’est plutôt à mon avantage. Elle a déjà couru plusieurs fois sur des terrains pénibles, c’est une jument qui a une énergie sans fin. Elle va peut-être trouver les obstacles un peu plus gros mais elle ne va pas arrêter de galoper. Donc s’il pouvait repleuvoir ça m’arrangerait », affirme-il avec humour. Car l’un des principaux facteurs à prendre en compte pour le cross de cette trente-neuvième édition du Mondial du Lion est inévitablement la météo. Bien qu’il n’ait que très peu plu ce vendredi (contrairement à la veille), d’importantes précipitations sont annoncées pour demain. « Les conditions météorologiques peuvent rendre les choses un petit peu plus difficiles. Le cross est assez long et le terrain risque d’être plus éprouvant… Mais cela permettra de repérer encore un peu plus les chevaux de cross », précise Stéphane Landois. Affaire à suivre dès 10h !

Pour consulter le plan du cross, cliquez ici.

Crédit photo à la une: Coll. Mondial du Lion