My Toto, nouveau champion du monde des jeunes chevaux de six ans
Après les jeunes chevaux de cinq ans hier et ceux de sept ans ce matin, les six ans ont, ce dimanche après-midi, à leur tour déroulé leur ultime reprise sur la piste d’Ermelo. Sous une pluie battante, c’est l’appliqué My Toto qui s’est imposé et a ainsi été sacré champion du monde, bouleversant par la même occasion tous les pronostics.
Une remontada. Voilà ce à quoi a assisté le public d’Ermelo ce week-end dans le championnat du monde réservé aux jeunes chevaux de six ans. Car, le premier jour, dans l’épreuve qualificative, rares doivent être ceux qui ont parié sur une victoire de My Toto, KWPN (Glock’s Toto Jr., Han et Erlanda, KWPN par Voice, KWPN). Et pourtant, c’est bien lui qui, ce dimanche après-midi, a été sacré champion du monde. Dix-septième de la première épreuve et donc loin d’une qualification directe, le hongre noir né chez la famille Both a, le lendemain, montré qu’il avait quand même largement assez de qualités pour se démarquer dans ce championnat et s’est imposé dans la petite finale. Premier à s’élancer dans la grande finale aujourd’hui, My Toto a confirmé sa prestation de la veille en signant une reprise notée à 88.600%, avec 8.5 au pas, 8.8 au trot, 9.5 au galop, 8.5 en soumission et 9 en perspectives d’avenir. Rien à voir avec les notes qu’il avait obtenu dans l’épreuve qualificative, mais plus similaires à celles qui lui avait été attribuées dans la petite finale. « Je pense que les juges ont été un peu durs avec lui le premier jour ou n’ont pas vu son potentiel. Selon moi, il avait déroulé une bonne reprise », n’a pas hésité à affirmer son cavalier, Hans Pieter Minderhoud, ce dimanche. « My Toto mérite vraiment cette médaille. Il est doué, très intelligent et si gentil. Et puis, les conditions de compétition n’ont pas été idéales, avec toute cette pluie, ce vent, etc. Ajouté à cela le fait qu’il avait déjà déroulé une reprise de plus que les autres. Mais il était encore très frais et très appliqué », expliquait également le cavalier néerlandais. Si le galop semble être le point fort de My Toto, Hans Pieter Minderhoud a cependant tenu à mettre en avant les qualités mentales de son partenaire. « Sa force, c’est son mental. Il est toujours très attentif, il s’applique pour ne jamais faire d’erreur et pour faire plaisir à son cavalier. » De nombreuses qualités, mises en lumière et finalement récompensées dans ce championnat du monde.
Un nouveau titre de vice-champion du monde pour Vitalos
Ce dimanche à Ermelo, le vice-champion du monde des jeunes chevaux de cinq ans 2022 a confirmé son rang et son statut ! Sous la selle de Leonie Richter – qui, quelques heures plus tôt, avait également amené Global Player OLD à la deuxième place du championnat des sept ans –, Vitalos FRH, Han (Vitalis, KWPN et Darlina, Han par De Niro, Han), étalon né chez Josef Bramlage, a de nouveau été sacré vice-champion du monde. Mais il n’est pas passé loin du titre le plus convoité car il a, pour sa part, obtenu la moyenne de 88.400% – avec les belles notes de 8.5 au pas, 8.7 au galop, 9.2 au galop, 8.8 en soumission et 9 pour les perspectives d’avenir –, soit 0.2 point de moins que My Toto. Mais pas de quoi gâcher la joie de Leonie Richter. « C’est génial, Vitalos mérite vraiment cette distinction. J’avais un peu la pression en venant ici, j’espérais faire aussi bien que l’année dernière mais je n’avais pas trop de doutes à ce sujet tant j’ai confiance et tant je crois en lui. Il est vraiment le cheval que tout cavalier rêve d’avoir. Cela fait deux ans que je le monte et, chaque jour, il donne le meilleur de lui-même. Il a d’ailleurs nettement amélioré son galop depuis l’année dernière », confiait-elle. Réalisera-t-il le triplé l’année prochaine ? Réponse en septembre 2024. En tout cas, son éleveur y croit sûrement, bien qu’il ne réalise pas encore la performance de celui qu’il a fait naître. « C’est incroyable ! Nous l’avons vendu alors qu’il était encore poulain mais nous pensions déjà qu’il était une super star, un futur champion. Nous avons d’ailleurs toujours à l’élevage sa propre sœur et nous ne la vendrons pour rien au monde », affirmait-il.
Zuperman OLD prend sa revanche
Parmi ceux qui se sont démarqués dans ce difficile championnat, où les grands favoris du premier jour ne sont finalement pas parvenus à rester dans le top 3 (notamment souvent à cause de fautes dans les changements de pied), il est en un qui a su se démarquer : Zuperman OLD (Galleria’s Vincent Maranello, DWB et Dainty Girl, Old par Destano, Han). Quatrième de l’épreuve qualificative jeudi, l’étalon bai né chez Stefan Tietje, s’est finalement fait une place sur le podium de ce championnat. Cela, notamment grâce une attitude tout simplement idéale, que peu de ses concurrents ont affiché. Côté notes, les juges lui ont attribué un 8 pour le pas, un 8.8 pour le trot, un 9 pour le galop, un autre 8.8 pour la soumission ainsi qu’un 9 pour les perspectives d’avenir, soit une moyenne de 87.200%. « J’étais déjà très heureuse que Zuperman se qualifie directement depuis la première épreuve pour la finale. C’était l’un de nos objectifs. Il a fait de très belles choses et a prouvé qu’il était un cheval avec de belles perspectives d’avenir. Lors de la finale, cela peut paraître un peu bête mais je voulais vraiment que nous nous fassions plaisir, qu’il montre le meilleur de lui-même et que nous ne fassions pas d’erreur. Là encore, le contrat a été rempli et j’en suis très heureuse », confiait Beatrice Hoffrogge, cavalière et propriétaire de Zuperman OLD. Les deux complices ont d’ailleurs une histoire qui, là aussi, sort un peu de l’ordinaire. « J’ai acheté Zuperman à deux ans, après qu’il ait été approuvé. Je l’ai formé moi-même et dès le début il m’a prouvé qu’il était un cheval très intelligent. Il a tout appris très rapidement. Il avait fait les championnats allemands à quatre ans mais ne s’était pas qualifié pour la finale car il était un peu différent des chevaux présents lors de cette échéance, il n’avait pas leurs allures très relevées, etc. L’année dernière il n’a pas fait de compétition car il a eu un problème santé à l’œil et est désormais borgne. Il a cependant très vite appris les mouvements des six ans. Je suis vraiment fière de lui et du chemin parcouru. » Une belle aventure qui, espérons le, continuera encore quelques années afin que Zuperman puisse continuer à démontrer toutes ses qualités.
Un classement bouleversé
Derrière le trio de tête, on retrouve la championne du monde des cinq ans 2022, Lyngbjergs St. Paris, DWB (Blue Hors St. Schufro, Han x Blue Hors Rockfeller, Old), née chez Bente Børjesson et montée par Victoria E. Vallentin, quatrième devant Mauro Turfhorst, KWPN (Zonik N.O.P, DWB x Negro, KWPN), étalon né chez M. Greve, monté par Dinja van Liere et qui se classait troisième de l’épreuve qualificative. Le vainqueur de cette dernière, Be Allex, SWB (Ampere, KWPN x Dalwhinnie, SWB) est quant à lui finalement septième de ce championnat.
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Photo : My Toto et Hans Pieter Minderhoud. Crédit : FEI/Leanjo de Koster – DigiShots.