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Primes aux naisseurs : le GFE reconduit l’initiative

Sylvia Flahaut 26 octobre 2023

Comme l’an dernier, le Groupe France Elevage s’associe au CSI4* de Saint-Lô ce week-end, et récompensera les éleveurs ayant fait naître les meilleurs chevaux de la compétition. Une dotation complète de 3000 euros sera ainsi allouée pour quinze Selle Français qui se montreront performants.

L’initiative avait été particulièrement la bienvenue l’année dernière. “Au début, cela devait être un one shot”, précise Brice Elvezi, directeur du Groupe France Elevage. “Et puis cette démarche a été bien accueillie, que ce soit de la part des cavaliers, des propriétaires et bien sûr des éleveurs. Alors, cette année, nous avons décidé d’instaurer de nouveau cette prime aux éleveurs lors de l’international de Saint-Lô.” Une somme de 3000 euros sera ainsi divisée pour rétribuer les trois meilleurs chevaux Selle Français des cinq épreuves ranking du concours : quatre sur le CSI4* et le Grand Prix du CSI2*. Les vainqueurs de ces épreuves recevra deux cents euros, les deuxièmes, cent cinquante, et les troisièmes cent euros. Quinze chevaux seront récompensés en tout. “Notre objectif est de mettre le travail des éleveurs en lumière, et au coeur du résultat sportif.” L’an dernier, plusieurs élevages avaient ainsi été récompensés, à l’instar du haras de la Roque, grâce aux multiples performances de Caracole de la Roque (Zandor Z) et de Julien Epaillard. “Nous avions également mis en lumière le travail de Daniel Millet, éleveur de Bibici (Norman Pré Noir), de Marjorie Binet, des élevages du Denat, notamment avec Delph de Denat (Air Jordan, Old), d’Angandou, d’Ouilly ou encore Brullemail“, poursuit le directeur du GFE. “Il était intéressant de voir que nous avons récompensé plusieurs types d’éleveurs, de grosses maisons comme de plus petites, avec des histoires à chaque fois différentes et intéressantes.

Daniel Millet, éleveur de la bonne monture de Grégory Cottard, Bibici, avait notamment été récompensés par le GFE l’an dernier. Ph. Coll. GFE/ Pixel Event

Certains éleveurs étaient présents sur le concours, d’autres non, et d’autres avaient même cessé leur activité“, indique Brice Elvezi. “Mais ils étaient tout de même très contents de recevoir cette prime.

La prime aux naisseurs, un serpent de mer

S’il s’agit d’une initiative privée, qui s’inscrit dans le cadre d’un partenariat entre le GFE et Saint-Lô Cheval Organisation (SLCO), la prime aux naisseurs fait figure de serpent de mer, que les éleveurs aimeraient bien voir réapparaître de manière formelle, suite aux performances sportives de leurs produits. “Notre objectif, avec cette opération, est de créer une dynamique destinée à inciter la filière à plancher sur ce dispositif“, indique Brice Elvezi. “Mais on sait cependant que les accords entre SHF, FFE, Ministère de l’Agriculture et FEI sont difficiles à établir… Et nous ne sommes pas là pour donner des leçons. Cette initiative privée peut en appeler d’autres, et n’a pas pour but de s’opposer à des dispositifs publics. Mais est-ce à l’Etat de perfuser la branche élevage de notre filière ? Je pense que celle-ci doit s’organiser, et trouver des solutions, peut-être de prélèvements sur les engagements ou sur les dotations, pour trouver des système concluants et pérennes.

Crédit photo à la une: Pixel Events