Sébastien Fonck : « Le bien-être animal doit être une priorité »
Pharmacien de profession et passionné d’élevage, Sébastien Fonck a fait naître l’excellente Dzara Dorchival, dont il est toujours propriétaire et qui évolue actuellement sous la selle du numéro un mondial, le Suédois Henrik von Eckermann.
Quel a été le meilleur cheval que vous ayez fait naître à ce jour et qu’a-t-il fait ?
Notre star est Dzara Dorchival, une fille de Qlassic Bois Margot. Après avoir été très préservée à quatre, cinq et six ans, elle a fait deux excellentes saisons à sept et huit ans avec Thomas Lévêque. Elle a rejoint les écuries d’Henrik von Eckermann à neuf ans et a continué son ascension vers le haut niveau. En 2023, elle a réalisé une saison incroyable avec 80% de classements sur les épreuves 5* du Global Champions Tour et du circuit Coupe du monde, en étant première ou deuxième dans 50% des épreuves courues.
Quel est, selon vous, le plus important dans un choix de croisement ? Quelles sont les qualités que vous veillez à faire apparaître chez vos produits ?
Bien croiser sa poulinière implique de parfaitement connaître les qualités et défauts qu’elle transmet à ses poulains. Il se passe donc plusieurs années avant d’avoir une vision sur sa production. Je suis mon instinct en fonction du physique de la poulinière, de sa façon de bouger, de ses qualités sportives et des petits défauts à essayer d’améliorer. Ce que je recherche en priorité : le respect, le sang, et un super mental.
Quels sont vos trois étalons préférés parmi les valeurs sûres, et vos trois étalons favoris chez les jeunes ?
Chez les jeunes étalons, j’apprécie Vancouver de Lanlore, que l’on peut considérer comme jeune car ses premiers poulains en France sont nés en 2020. Il apporte le sang de Toulon, que j’aime beaucoup, sur une souche anglo. J’y crois ! Dexter de Kerglenn présente une génétique de premier ordre et ses qualités sportives sont formidables. Il a une super tête. Avec des juments qui apportent du modèle et du sang, il devrait très bien produire. Ermitage Kalone est lui aussi le résultat de la sélection de l’élevage français. Il allie la souplesse et le chic de Catoki à la puissance de Kannan avec, là encore, une souche anglo. C’est l’élève modèle.