Thibault Fournier : « Le haut niveau, pour le plaisir »
Vainqueur de l’édition 2018 du CCI4* de Pau, Thibault Fournier, complétiste de talent, a été victime d’une grave chute l’année suivante. Avec patience, courage et travail sur soi, le sportif a franchi cap après cap pour pratiquer de nouveau le concours complet à bon niveau. Aujourd’hui, il prépare doucement mais sûrement la relève.
Thibault Fournier fêtera ses trente ans cette année. Kinésithérapeute de profession, son quotidien s’organise entre son métier et l’entraînement de ses chevaux, qui sont pour la plupart encore assez jeunes.
Tout d’abord, comment allez-vous ?
Ca va plutôt bien, et vous (rires) ? Non, sérieusement, ça va bien. Suite à ma chute, je suis encore un peu ralenti du côté droit, surtout au niveau de la main. Mais la rééducation est un travail de très longue haleine, un autre défi. J’ai la chance d’être kiné et de faire les exercices physiques moi-même, au quotidien. Je sais que ça prendra encore du temps, mais je m’accroche pour que cela s’améliore encore… A cheval, je ne suis pas revenu à mon niveau d’avant chute, mais je suis déjà satisfait d’en être actuellement où je suis et de pouvoir refaire de la compétition.
Après votre chute, vous avez tenu à remettre le pied à l’étrier et à revenir en compétition. Pouvez-vous nous faire un focus sur votre piquet de chevaux actuel ?
Siniani de Lathus (Volchebnik), avec lequel j’ai remporté Pau, en fait de moins en moins et il va partir en retraite. Une retraite qu’il a amplement méritée, car il m’a énormément donné. Il a aujourd’hui dix-huit ans, et je pense que c’est le moment. Pour prendre sa relève, je dispose de Grafity Domerguie AA (Grafenstolz, Trak), une bonne jument que je forme doucement, peut-être dans l’optique de faire du haut niveau si l’occasion se présente. J’ai également quelques bons jeunes chevaux, issus de ma première jument de concours, Roxane Blues (Aferco). Il y a tout d’abord Ingenious Boy (Upsilon, AA), qui est âgé de six ans. Il montre déjà de bonnes qualités. De Roxane, avec qui nous élevons pour le plaisir et parce qu’il y a un côté affectif, nous avons eu également Kick Ass Girl, une jument par Diarado, Holst. Elle est âgée de quatre ans en 2024, et nous allons commencer sa formation. Enfin, Roxane nous a donné un dernier mâle, qui vient de prendre deux ans, M’Easter Morning Star, également par Diarado. Lui, on va le laisser grandir ! Je forme également un bon cheval de cinq ans, qui appartient à ma compagne, Camille Chadeyras : Jackpotnight Blues. C’est un Anglo-arabe, assez vert, mais qui évolue très bien.
Quelles sont vos ambitions sportives ?
Aujourd’hui, je jongle entre ma profession et mon sport, il faut que je compose avec cela. Je fais de la compétition avant tout pour le plaisir. Mais si j’ai la chance de pouvoir participer au Mondial du Lion avec Jackpot, ou faire du 4* avec Grafity, je ne dirai pas non. Ce serait du plus, et je serai au départ sans me mettre de pression par rapport au résultat. Ce ne serait que du bonus et du plaisir !
Où êtes-vous installé ?
J’habite désormais près de Vichy, et j’exerce à Saint-Rémy-en Rollat. Nos chevaux de sport, avec ma compagne, également passionnée de concours complet, sont en pension dans une écurie près de là. Je viens de faire l’acquisition d’un terrain à Saint-Didier-la-Forêt dans l’objectif d’y construire mes écuries un jour. Les chevaux d’élevage sont dans le Cantal, et on espère un jour regrouper tout le monde.
Quel est votre programme de concours pour les week-ends à venir ?
Ce week-end, nous allons faire du saut d’obstacles à Vichy, et nous prendrons la route du Pouget le week-end suivant, où Camille et moi sommes engagés avec Grafity et Jackpot pour moi, ainsi que Dovernight Blues (Santander H, Old) et Izytop de la Censé (Chacco Rouge, Old) pour Camille.