Un nouveau centre d’insémination a ouvert ses portes à Formerie
Charlotte Thenier a fait ses armes en tant qu’inséminatrice au centre réputé de Ménerval, dont la fermeture l’an dernier a laissé un vide à cent kilomètres à la ronde. À quarante-deux ans, elle a récemment ouvert un nouveau centre à Formerie, dans l’Oise, au haras du Bois de Kimara Hoste.
Entraîneur de galop, Kimara Hoste vient de Belgique, où elle possède un centre de thalasso équine, que son mari continue à diriger en parallèle. « Nous cherchions un lieu au centre du triangle Belgique-Chantilly-Deauville pour installer en France mes galopeurs et les chevaux de saut d’obstacles de mon mari. Ces vingt hectares de pâtures bien vertes entourées de hautes haies, les pistes de course et les soixante boxes alignés à l’écart du bourg, sans un bruit, sont parfaits. » Dans ce cadre bucolique, sa cavalerie vit au pré et les écuries restent donc disponibles (sauf l’hiver), notamment pour les juments venues dans le cadre d’une insémination.
Du côté du centre d’insémination, Charlotte Thenier et Kimara Hoste proposent des semences réfrigérées et congelées d’étalons de toutes races, pour toutes les disciplines, les premiers clients déjà inscrits pratiquant en majorité le saut, mais aussi l’attelage et l’endurance, etc. Kimara propose également une gamme d’étalons belges issus d’étalonniers qu’elle connaît bien. « C’est une chance pour eux d’élargir leur clientèle en France », indique-t-elle. Charlotte peut évidemment, elle aussi, être de bons conseils sur le choix d’un étalon pour les propriétaires qui le désirent. Toutes les deux font équipe avec le vétérinaire du Moulin d’Ecalles à Buchy. « Nous n’acceptons pas que les propriétaires reprennent leur jument pour la faire suivre par leur propre vétérinaire », indique Charlotte. Les clients du haras du Bois signent en effet deux contrats : un pour l’insémination et un pour le suivi gynécologique qui comprend trois – voire quatre – échographies si nécessaire. La durée du séjour dépend du comportement de chaque jument et de son cycle ovarien. « C’est cadré et rigoureux car il en va de notre réputation. Dès cette année, les gens doivent savoir qu’ici on se donne tous les moyens pour qu’un maximum de juments soit pleines. » Les boxes sont sous surveillance vidéo et, au moment des naissances, les juments reçoivent un détecteur de poulinage cousu sur la vulve par le vétérinaire.
Plusieurs tarifs existent : jument ou ponette, jument suitée et soins spécifiques complémentaires pour jument de sport de haut niveau. Toutes sont sorties tous les jours, vont au marcheur et au paddock. Et les premiers clients sont déjà là.
Photo : Charlotte Thenier et Kimara Hoste. Crédit : Elisabeth Gillion.