Une première vente réussie pour la maison Pierre Bergé & Associés
Le week-end dernier, parallèlement au CSI4* de Courlans, se déroulait la toute première vente aux enchères organisée par la maison Pierre Bergé & Associés. Une édition au format aussi original que prometteur, comme le relate Jean-Jacques Guyot, directeur général.
Comment s’est déroulée cette première vente aux enchères ? Quel bilan en tirez-vous ?
Nous sommes satisfaits de cette première édition des ventes aux enchères organisées par la maison Pierre Bergé & Associés. La qualité était au rendez-vous et le format a, je pense, été le bon. Nous avons fait le choix de faire cette vente sur deux soirées, lors desquelles dix chevaux ont été présentés chaque soir. Cela a duré un peu plus d’une heure à chaque fois et nous avons vraiment eu le temps d’échanger avec tous les acheteurs et intéressés, à la fois ceux qui étaient présents dans la salle et ceux qui enrichissaient en ligne. Je pense que nous reprendrons ce format lors de nos prochaines ventes. Les retours qui nous ont été faits étaient très positifs. Par ailleurs, une tendance s’est dégagée lors de cette vente : les performeurs ont connu un plus grand succès que les chevaux d’élevage. Cinq jeunes de trois ans étaient proposés à la vente et deux ont finalement trouvé preneurs. Fait assez insolite à ce sujet : l’un d’entre eux, Kingstone d’Azur, issu du croisement entre les Selle Français Royal Feu et Elan de la Cour, a été vendu en Algérie. J’ai d’ailleurs eu l’acheteur au téléphone, qui en a fait l’acquisition afin de parfaire son élevage. La vente a ainsi été très suivie, et même depuis des endroits auxquels nous ne nous attendions pas.
Comment expliquez-vous ce plus grand intérêt pour les chevaux plus âgés ?
Je pense qu’il y a deux raisons à cela. Tout d’abord, le fait que ces chevaux aient pu être essayés par les cavaliers avant la vente. Ensuite, les acheteurs présents lors de ces ventes organisées en parallèle de concours internationaux souhaitent faire l’acquisition de chevaux déjà prêts à aller concourir. Selon moi, la clientèle “jeunes chevaux” et la clientèle “performeurs” n’est pas vraiment la même. Au-delà de ça, il ne faut pas se le cacher, le groupe Fences est leader sur le marché des jeunes chevaux de trois ans. Leurs ventes sont devenues des événements incontournables, notamment celles de Fontainebleau, que tout le monde connaît et attend, et dont beaucoup profitent pour acheter spécialement des trois ans.
Quels ont été les top prices de ce premier événement ?
Le top price de cette vente a été pour Hamilton Royal, un mâle de six ans issu du croisement entre Diamant de Semilly et Royal Feu. Cela ne m’a pas vraiment étonné car, selon moi, c’était un des meilleurs chevaux de cette vente. Il a été vendu pour près de 74 000 euros à un acheteur français. Il y a également une jument de six ans qui a été vendue pour un peu plus de 60 000 euros : Hysope du Temple, par Sandro Boy, Old et Toulon, Bwp. Enfin, une jument de sept ans par President, KWPN a atteint les 65 000 euros. Ce sont les trois top prices de cette vente. Les autres chevaux proposés se sont par ailleurs également vendus à de très bons prix.
D’autres ventes sont-elles d’ores et déjà prévues au calendrier de la maison Pierre Bergé & Associés ?
Nous organiserons peut-être une vente de foals après la Grande semaine de Fontainebleau. Un groupement d’éleveurs nous a sollicité pour cela, donc pourquoi pas. Le format serait cependant un peu différent de celui que nous avons pu proposer lors de cette première vente : l’idée serait de filmer les foals avec leurs mères lors d’une compétition, mais ils ne seraient pas déplacés spécialement pour l’événement. Ensuite, nous avons également plusieurs projets de ventes de performeurs à Nancy et Vittel. Affaire à suivre. Ce qui est certain, c’est que nous allons profiter de l’expérience de cette première vente pour affiner notre offre.
Crédit photo : Pierre Bergé & Associés.