Une prime pour les éleveurs des meilleurs chevaux et poneys des circuits SHF
Alors que le sujet fait débat depuis de nombreuses années, la Société hippique française (SHF) a annoncé, ce mardi 7 mars, mettre en place une prime aux naisseurs (PAN) des meilleurs chevaux et poneys des circuits SHF. « Il paraissait important d’encourager et d’accompagner ces acteurs indispensables de la filière, souvent oubliés. L’éleveur est le premier maillon de notre filière et doit pouvoir vivre dignement de son métier ! Nous espérons ainsi revaloriser et soutenir ce métier », a tenu à souligner Michel Guiot, président de la SHF. Ainsi, dès cette année, près de trois cents éleveurs, toutes disciplines et tous circuits confondus, recevront une prime (s’ajoutant à la Prime d’aptitude à la compétition équestre destinée aux juments suitées) allant de 100 à 2 500 euros, pour une moyenne de versement comprise entre 500 et 1000 euros (estimation basée sur les chiffres de l’année 2022). Comme le précise la SHF, cette nouvelle prime sera versée aux naisseurs et co-naisseurs des 3% meilleurs chevaux/poneys (dont la race est reconnue par la SHF) du Top 100 (qui signifie tout le classement, et pas uniquement les 100 premiers) à l’issue des finales, possédant un compte SHF et étant adhérents à la Société Hippique Française. « La répartition sera basée sur les Top 100 chevaux et poneys, et non les Top 100 naisseurs, ce qui permettra de récompenser les éleveurs grâce aux gains de leurs produits et non grâce au volume de naissances », est-il également indiqué. Concernant le financement de cette nouvelle prime, la Société hippique française annonce qu’un prélèvement de 3 euros par engagement est instauré sur tous les circuits SHF afin de constituer l’enveloppe financière. « Cette somme sera versée en totalité à l’issue de la saison, en un seul versement sur les comptes SHF des naisseurs éligibles. »
« Cette aide primera l’éleveur de la réussite de son cheval/poney tout au long de sa carrière. Elle permettra de valoriser la performance, d’alimenter le cycle de production et donc le progrès génétique. Par ruissellement, elle bénéficiera alors à tous les acteurs de la filière », a également tenu à souligner l’institution, qui espère que d’autres entreprendront la même démarche, devenue « nécessaire pour aider et valoriser les naisseurs français » et qui « existe depuis des années sur le circuit des courses, où elle est fortement plébiscitée ».
Crédit photo : Eric Knoll.